« Ce que j’ai oublié de te dire » Joyce Carol OATES.


Je pensais que ce roman serait le dernier de l’année 2020, et puis finalement je l’ai dévoré en trois jours. J’aimais bien l’idée de finir avec Oates. J’aurais dû pourtant le deviner en le commençant, car dès les premières lignes j’ai été immédiatement saisie par l’ambiance, les personnages et bien sûr, comme à chaque fois, l’écriture de Joyce Carol Oates.

L’intrigue se situe dans le lycée privé de Quaker Heights dans le New Jersey, une école huppée dans laquelle les élèves de Terminale peuvent postuler pour les universités de l’Ivy League, soit les meilleures universités du pays. Merissa Carmichael vient justement de recevoir son admissibilité à Brown. Dans le même temps, elle est sélectionnée pour jouer, enfin, le rôle principal dans la pièce du lycée, une adaptation d’Orgueil et préjugés. Elle sera Elizabeth Bennet, clouant au poteau Brooke Kramer. Merissa est blonde, jolie et une élève brillante, surnommée par son amie Tink, « La Fille parfaite ». Avec Hannah, Chang, Chloé, Nadia et Tink, elles forment la Tink and Co. Mais Tink n’est plus là, elle est m****te, le mot est indicible. Merissa et ses amies semblent bien allées, mais au cours du roman on va se rendre compte qu’elles ne vont pas si bien que cela. Oates nous fait suivre particulièrement le cheminement de deux d’entre elles : Merissa puis Nadia.

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« Un livre de martyrs américains » Joyce Carol OATES.


Dans une petite ville de l’Ohio, se trouve le Centre des femmes, hôpital dans lequel Dr Augustus Woorhees pratique des avortements. Devant le centre, un groupe d’anti-IVG constitué d’hommes et de femmes brandit des pancartes, dénonce et harcèle les médecins et les femmes qui s’y rendent. Un jour l’un d’entre eux s’avance arme à la main et tue froidement Dr Woorhees. Oates se propose alors de raconter, en alternant les chapitres, le parcours des deux hommes, mais aussi les conséquences de cet assassinat sur leur famille.

Tous les deux pères de famille, Luther et Augustus sont des hommes de convictions, des convictions totalement opposées. Oates ne prend pas parti, elle présente sans jugement leur cheminement. Après avoir dénoncé les conditions carcérales dans Carthage, ou le racisme dans plusieurs de ses romans comme Fille noire, fille blanche, l’auteure américaine traite du sujet brûlant de l’avortement. Bien que ce sujet soit largement polémique aux Etats-Unis, encore plus depuis l’arrivée de Donald Trump à la tête des USA, Oates situe son roman de la fin des années 90 à février 2012. Une fois encore, Oates montre les revers de la médaille, la face sombre de l’Amérique.

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Triple Bilan de lectures : Mai – Juin – Mois Anglais 2019.


Entre la fin de l’année scolaire et ses réjouissants conseils de classe, réunions et j’en passe, puis les corrections du bac, les oraux du bac et enfin une perte de connexion d’une semaine, me voilà donc enfin de retour pour un triple bilan car avec tout ça je n’ai pas fait le bilan du mois de mai. Et comme nous sommes déjà le 2 juillet, il me faut également faire le bilan du mois de Juin qui était sous le signe de l’Angleterre.

Il est donc grand temps de nous y mettre. Comme ce billet risque d’être trop long, le mois de mai sera évoqué de façon très rapide et dans l’ordre chronologique. Pour le mois de juin, je serai plus diserte.

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« Le Petit paradis » Joyce Carol OATES.


Un nouveau roman de Joyce Carol Oates est toujours une bonne nouvelle. Aussi quand j’ai appris la sortie du Petit paradis, je me suis ruée en librairie. D’autant que le sujet était très prometteur : une dystopie, genre auquel Oates s’est peu frottée.

En 2039 aux Etats-Unis, devenus les Etats d’Amérique du Nord (EAN), un gouvernement totalitaire s’est installé avec tout ce que cela entraîne : surveillance à outrance ; livres interdits ; suspicion portée sur les intellectuels… Adriane Strohl est une brillante étudiante, fille d’un médecin devenu IM (Individu Marqué) et nièce de Tobias qui, après avoir organisé une manifestation pour la liberté d’expression a été Supprimé. Major de sa promotion, Adriane va franchir la ligne rouge lors de son discours à la remise des prix. Elle se fait arrêter puis exiler…. en 1959.

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Bilan de lecture mensuel : Avril 2019.


En ce premier jour de mai, au son des clochettes du muguet, il est l’heure de faire le bilan de mes lectures. Des lectures un peu moins importantes que le mois dernier, mais qui ont été particulièrement agréables et intéressantes. On peut juste regretter que le fait que je ne suis parvenue à ne sortir que deux livres de ma PAL.

Ce mois-ci donc j’ai lu trois polars, un roman et un livre d’entretiens.

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Descente en librairies parisiennes…


Les vacances sont certes faites pour se reposer mais aussi pour aller se promener notamment à Paris et plus précisément avec ma sœur qui, âme charitable, accepte de me suivre dans ces lieux de perdition et surtout de m’attendre.

Cette semaine j’ai donc visité quatre librairies.

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Descente en librairie(s)… au mois d’août.


Je sais, le mois d’août n’est pas encore terminé et j’ai déjà fait quelques achats de livres. C’est sans doute parce que j’avais hâte de vous montrer mon nouveau logo… Faut bien se trouver une raison.

Je n’ai pas tout acheté en même temps, je vous rassure. J’ai glané ces nouveaux ouvrages dans trois librairies différentes, mais suis-je plus excusable pour autant, je ne le crois pas. Certes ma PAL a baissé ces dernières semaines, mais, chez moi, c’est toujours la bonne vieille histoire des vases communicants.

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Le Livre que j’aime – #2018Projet52.


Pour cette troisième semaine du Projet 52, il faut prendre en photo « le livre que j’aime » : le problème c’est que le livre que j’aime s’accorde au pluriel chez moi. Le choix a donc été d’élire le premier qui me venait à l’esprit et ce fut Blonde de Joyce Carol Oates, un roman pavé de 1100 pages racontant la vie de Marilyn Monroe. Un roman que j’ai été capable de lire jusqu’à plus d’une heure du matin, moi qui tombe de sommeil généralement dès 21h30. C’est un roman total, magnifique… et tragique.

projet52 le livre que j'aime

 

#2018projet52 à suivre sur mon instagram.

projet 52 - 2018

Bilan de lecture mensuel : Août – Septembre et Octobre 2017.


Tiens un nouveau logo (* source) !!! Et oui,  j’ai eu envie de changer d’image pour ce rendez-vous mensuel (ou presque) qui est présent sur ce blog depuis sa création. C’est bien de changer et cette peinture est tellement proche de moi, de mes livres et de ma relation à eux.

Donc, dans cette chronique, un petit (du moins je l’espère) résumé de mes lectures sur les trois derniers mois. Ne craignez rien je vais essayer de faire court. Toutes les lectures dont il va être question n’ont pas encore été chroniquées, il faudra être un peu patients.

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« Paysage perdu » Joyce Carol OATES – Rentrée Littéraire 2017


Il me fallait bien un livre de Joyce Carol Oates pour rompre le silence de ce blog. Pourtant durant ce mois et demi d’absence, j’ai lu de bons romans dont je vous parlerai sans doute dans les jours à venir car ce serait dommage de n’en pas parler, mais pour Paysage perdu en parler est un besoin.

Joyce Carol Oates est l’écrivain contemporain qui tient une place centrale dans mon musée personnel. Je l’ai découverte à peu près en même temps que j’ai ouvert ce blog et c’est d’ailleurs grâce aux blogs que j’ai commencé à la lire avec le roman Nous étions les Mulvaney qui fut un réel choc littéraire. Depuis j’ai lu plus d’une dizaine de ses œuvres (romans et nouvelles) et il m’en reste sans doute plus du triple à lire tant elle est prolixe. Paysage perdu n’est pas un roman, mais n’est pas non plus réellement une autobiographie comme elle s’en explique dans la postface :

« Le premier principe pour écrire des souvenirs est la « synecdoque ». Une partie symbolique est choisie pour représenter le tout. » (p.413) ; « nos vie ne sont pas des romans, et les raconter comme des récits revient à les déformer. » (p.411).

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