Bilan mensuel de lecture : Juillet 2021.


Pour une fois je suis dans les temps pour le bilan. Par contre, et cela commence à être une mauvaise habitude, je n’ai pas encore chroniqué toutes mes lectures : il me reste d’ailleurs encore deux livres de juin à chroniquer et donc encore 6 romans de juillet. Ce qui nous mène quand même à 8 chroniques en retard, et ça commence à faire beaucoup.

Quoiqu’il en soit, cette jolie petite pile montre que le mois de juillet fut bien rempli, notamment, par la lecture. Les livres sont empilés du premier lu au dernier, donc de bas en haut. On y trouve quatre polars, adulte et ado ; un roman graphique et quatre romans. Un petit total de 9 livres qui m’ont fait tourner plus de 4270 pages, ce qui est je crois un record me concernant.

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« Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants » Mathias ENARD.


En avril 1506, Michel-Ange quitte Rome sur un coup de tête pour Constantinople laissant en plan la basilique Saint-Pierre et le Pape, Jules II, qui ne l’a toujours pas payé. Il débarque un mois plus tard. Le sultan Bayazid veut faire construire un pont sur la Corne D’or. De Vinci a échoué, ses plans n’ont pas plu. Michel-Ange parviendra-t-il à faire mieux ?

Escorté par le poète Mesihi, Michel-Ange arpente Constantinople, longe le Bosphore, découvre cette magnifique cité. La langue étrangère qu’il ne maîtrise pas l’isole mais il se laisse bercer par ses douces sonorités. Il se sent d’abord un peu perdu, lui si catholique dans ce pays de mahométans qui a transformé les églises en mosquées. Dans ces errances, il s’imprègne de l’atmosphère, de l’art de Constantinople, découvre Sainte-Sophie, dont il s’inspirera pour le dôme de la basilique Saint-Pierre.

Mais Michel-Ange n’est pas serein. Il craint des représailles pour avoir quitté Rome au profit de l’empire ottoman. Ses ennemis, Raphaël, le peintre et Bramante, l’architecte, n’ont-ils pas ourdi contre lui auprès du Pape ?

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Le Mois Anglais fête ses 10 ans


Je participe au Mois Anglais depuis sa création par Titine, Lou et Cryssilda, il y a 10 ans. Ce challenge m’a fait découvrir de nombreux auteur.es anglais.es et c’est toujours un grand plaisir d’y prendre part. L’an dernier avec le confinement je m’en étais donné à cœur joie ; cette année, malheureusement je vais avoir moins de temps (fin d’année scolaire, conseils, convocation très probable pour le bac de français…) mais, comme vous le voyez sur la photo, je reste très optimiste.

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« Le Perroquet de Flaubert » Julian Barnes.


Pour le challenge A year in England, il fallait lire ce mois-ci un livre sur le thème « Anti Brexit ». Je n’avais guère d’idées mais Nicole a lancé le nom de Julian Barnes et je me suis souvenu que croupissait depuis des années un de ses romans dans ma PAL : Le Perroquet de Flaubert. Un auteur anglais qui écrit un livre en l’honneur d’un auteur français, on ne peut guère faire plus anti-brexit, d’autant plus que le narrateur de Barnes, un médecin anglais, ne cesse de passer la Manche pour se rendre à Rouen ou à Croisset sur les pas de Gustave Flaubert dont il connaît l’œuvre et la vie par cœur.

Le Perroquet de Flaubert est une œuvre protéiforme entre le roman et la biographie, mais on y trouve aussi trois chronologies, un bestiaire, un dictionnaire des idées reçues, une confession de Louise Colet et j’en passe. L’œuvre est donc déjà, dans sa composition, un objet à part.

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« George Sand, ma vie à Nohant » Ch. VAN DEN HEUVEL et Nina JACQMIN (BD).


Quand j’ai aperçu cette BD sur l’insta de Moka, j’ai senti qu’il me la fallait immédiatement. Ma maman a eu la gentillesse de me l’offrir, il est donc encore plus précieux. Mais à chaque fois que je dois lire une œuvre sur Sand, j’ai toujours une petite appréhension, il faut dire que j’ai eu quelques déconvenues avec certaines biographies, notamment George Sand à vingt ans. Pour information, et pour celles ou ceux qui ne le sauraient pas, j’ai beaucoup travaillé sur l’œuvre et la vie de George Sand lorsque j’étais en thèse. Je maîtrise donc le sujet et je suis notamment toujours attentive à ce que sa vie ne prenne pas trop le pas sur son œuvre. Il faut dire que Sand a eu une vie si passionnante qu’on a toujours tendance à se focaliser sur sa vie et un peu moins sur son œuvre.

Bref.

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Descente en librairie…


Hier enfin, le soleil a refait son apparition après des jours de pluie et de ciel gris. Cela m’a mis du baume au cœur et pour éclairer encore davantage cette belle journée, j’ai fait un petit tour en librairie. Enfin « petit » tout est relatif. Je me suis un peu laissé aller profitant de mes cartes cadeaux de Noël. Il faut dire que les rayons avaient été renfloués depuis la razia des fêtes et qu’il y avait quelques nouveautés que j’avais reluquées sur les blogs et les RS. Voici donc ma récolte :

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« Honoré et moi » de Titiou LECOQ


Béatrix est tout le premier roman que j’ai lu de Balzac. Je devais être en seconde, je crois. Ce roman, peu connu ou du moins qui ne fait pas parti des plus connus, est un roman à clefs. Les personnages sont des doubles romanesques de Marie d’Agoult et de Franz Liszt. On y trouve aussi George Sand sous les traits de Félicité des Touches. Je n’avais alors lu aucun roman de George Sand, mais je me plais à penser que ce roman était un premier signe de mon intérêt pour elle. J’ai donc un peu découvert Balzac et Sand en même temps. Depuis j’ai lu plusieurs romans de Balzac, même certains plusieurs fois : le magnifique Splendeurs et misères des courtisanes (qu’il faudrait que je relise), Le Père Goriot (lu 2 ou 3 fois), Le Lys dans la vallée, Illusions perdues, La cousine BetteLes Chouans et puis « Le chef d’oeuvre inconnu », « Sarrasine », Le Colonel Chabert etc etc. Et il m’en reste encore tellement à découvrir. Bref, Honoré et moi, on se fréquente depuis longtemps. Quand j’ai vu la biographie de Titiou Lecoq, avec ce titre qui me parle tellement (mon blog, je vous le rappelle s’intitule : Les livres de George Sand et moi »), et tous les avis élogieux des copinautes, j’ai un peu résisté (un tout petit peu) et j’ai craqué !

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Bilan de Juin : Le Mois Anglais


Juin tire sa révérence et avec lui le Mois Anglais. Pour cette neuvième édition, nos charmantes organisatrices, Titine, Lou et sur Instagram, Lamousmé, nous avons concocté un programme sur mesure. Un Mois Anglais, ça se prépare comme un marathon, on rassemble ses forces, on s’entraîne à l’avance, et on tient la distance. Cette année a sonné ma 9e participation et sans doute celle où je me suis le plus investie car, pour une fois, j’avais le temps de le faire et une sacrée boulimie de lecture. Je m’en suis donnée à cœur joie et je suis un peu triste que ce soit fini.

Dans cette chronique, on va revenir sur ces 30 jours à l’heure anglaise…

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« La Mystérieuse affaire Agatha Christie » Ch. VAN DEN HEUVEL et N. JACQMIN (BD)


Agatha Christie a mystérieusement disparu, on a retrouvé sa voiture abandonnée aux abords d’un lac. Son mari, Mr Archibald Christie, ne semble pas plus inquiet que cela et devient suspect d’autant qu’il entretient une liaison adultérine avec sa secrétaire. Les inspecteurs chargés de l’enquête tentent de cerner la personnalité d’Agatha. Commence alors l’histoire de la vie de la romancière la plus connue d’Angleterre. Une enfance libre et préservée dans la belle maison d’Ashfield. Enfant timide, elle s’est forgé un monde imaginaire et a appris à lire très jeune avec sa nurse. Les principales étapes de sa vie sont ainsi racontées en trois actes entrecoupées par la poursuite de l’enquête sur sa disparition.

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« Les Sœurs Brontë : La force d’exister » Laura EL MAKKI


On connaît tous le destin tragique de Charlotte, Emily et Anne Brontë. Une vie passée au presbytère de leur père, à écrire ensemble autour d’une table, les promenades dans la lande, les espoirs souvent déçus. Pourtant Laura El Makki, dès l’ouverture de cette triple biographie, veut conjurer ce malheur, montrer au contraire, et comme le sous-titre le révèle, cette force d’exister, cette volonté à toute épreuve dont elles ont fait preuve, cette capacité toujours à se remettre au travail, à concevoir des projets. Elle veut casser le mythe du malheur qui a été créé au départ par Elizabeth Gaskell et sa biographie de Charlotte. Elizabeth est passablement malmenée par Laura :

Elizabeth Gaskell, première biographe attitrée de Charlotte, première faiseuse de mythes (p.13)

Casser le mythe du malheur n’est pas minimiser le malheur et les drames qu’elles ont subis, c’est redonner sa place à des moments de bonheur pour mieux montrer ce qui les caractérisait, leur ardeur à vivre. Ce premier postulat de départ, cette sorte de pacte biographique, n’est pas le seul.

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