Il n’y a pas que les LIVRES dans la vie… il y a aussi les CARNETS !


Si j’achète beaucoup de livres, figurez-vous que j’achète aussi beaucoup de carnets en tout genre sans même savoir au moment de l’achat à quoi ils me serviront. Mes tiroirs regorgent de cahiers et carnets de chez Moleskine, Rhodia ou Leuchtturm, mais je ne fais pas que dans la marque, j’ai aussi de simples cahiers Claire-Fontaine ou venant de chez HEMA (autre temple de perdition pour moi, après les librairies). Bref, les cahiers et moi c’est une vieille et longue histoire d’amour.

J’ai toujours eu des cahiers, qui, dès 12 ans et pendant longtemps, se sont noircis de mes réflexions de diariste ; d’autres ont été utilisés pour mes lectures à partir de la même période (j’en ai parlé ici). En entrant en fac de lettres, j’ai continué à prendre des notes de mes lectures et donc à remplir des carnets et des cahiers, manie qui s’est intensifiée au moment de l’ouverture du blog. Comme je l’ai dit dans un précédent billet, je ne tiens plus de carnet de lecture depuis quelques années, et comme je l’ai dit cela me manque, et vous comprenez mieux pourquoi, puisque c’est une habitude qui est en moi depuis des dizaines d’années. L’envie a été la plus forte, et grâce aux vacances qui pointent le bout de leur nez, j’ai décidé de me reprendre en main.

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TAG / Comment blogue-t-on ?


Ma copine Lili a publié sur son blog un TAG que je ne peux décemment pas ne pas faire. Voilà longtemps que je n’ai plus évoqué ma façon de bloguer et ce petit TAG va me permettre de faire un peu le point sur ma pratique d’hier et d’aujourd’hui.

1. Avis, Critique, Recension et/ou Ressenti ?

Une chronique de blog est avant tout pour moi une façon de donner mon avis sur une lecture, un avis avant tout subjectif et qui n’engage que moi, mais (et le « mais » est important) qui veut s’appuyer sur des éléments objectifs. C’est donc aussi une critique dans le sens plein du terme : « porter un jugement motivé » et ça me paraît essentiel. Ainsi, mes avis peuvent-ils être aussi bien positifs, que mitigés voire négatifs. J’insiste même sur la nécessité de critiques négatives, c’est d’après moi là que réside la liberté du blogueur ! Je ne jette pas à la pierre à ceux qui s’y refusent, ils ont leurs raisons et je les respecte, mais pour moi, dans la mesure où faire un blog c’est garder une trace de mes lectures, de toutes mes lectures, dans la mesure de mon temps imparti, je ne me refuse jamais d’écrire une chronique sur un livre que je n’ai pas aimé, voire que je n’ai pas fini (ce qu’on a pu me reprocher d’ailleurs.) Ce qui m’importe c’est de savoir pourquoi j’ai aimé ou non un livre, mais aussi pourquoi je l’ai abandonné. Concernant le ressenti, je suis un peu suspicieuse sur le terme. J’ai du mal à ne juger un livre que sur le ressenti éprouvé. Bien sûr il participe de mon avis, mais le style participe avant tout. Sans le style, point de salut ! J’ai besoin qu’un roman ait une portée littéraire. Un roman ne pourra pas m’émouvoir si le style est plat, alambiqué ou ampoulé. J’ai besoin de consistance.

2. Le choix du livre

Je choisis mes lectures en fonction de mes envies du moment. Soit cela se fait naturellement, soit je stationne un temps infini devant ma PAL, soit je lis le dernier acheté ou le dernier reçu. J’ai l’avantage (ou l’inconvénient) d’avoir des piles de livres partout dans la maison. Il m’arrive donc aussi de choisir un livre parce que je viens de lire une chronique sur le blog d’une amie, ou d’en entendre parler dans un média quelconque. Mais bien que j’aie une tonne de livres à lire, je me sens toujours un peu démunie à la fin d’une lecture : l’embarras du choix, sans doute. Mon gros problème est l’envie de tout lire en même temps, mais cela est bien évidemment impossible, alors je fais confiance à mon envie du moment, pour moi, le seul baromètre valable.

3. Cas particulier : parfois, pas besoin de choisir, les livres viennent à toi via les SP, ou Service de presse.

Ah les SP, vaste sujet de discussion sur les blogs depuis plusieurs années. J’ai commencé à recevoir des SP deux ou trois ans après l’ouverture du blog, soit il y a environ 6 ans. Je crois que c’était le début ensuite j’ai bien senti, au fil des années, que les sollicitations se sont faites de plus en plus fréquentes et diverses. J’en reçois encore fréquemment, certaines attachées de presse ont même fini par connaître mes goûts. J’ai déjà pas mal écrit à ce sujet, mais je peux y revenir. Recevoir et chroniquer des SP ne changent en rien ma façon de lire. Je me garde toujours la liberté de faire une chronique négative si le roman m’a déplu, mais je ne me prive pas d’en dire du bien dans le cas contraire. Les SP, c’est un petit plaisir gourmand : recevoir les dernières parutions ; découvrir une enveloppe rembourrée dans la BAL ; me permettre de lire des romans que je n’aurais pas forcément achetés ou lus ; découvrir des auteurs que je connaissais pas. Le seul inconvénient est que l’on peut se laisser un peu dépasser au point d’en oublier un peu sa PAL.

4. Mettre ou ne pas mettre la quatrième de couverture ? That is the question

Surtout pas ! Déjà j’ai un problème avec les quatrièmes de couverture. Je trouve que, de plus en plus, elles dévoilent trop certains éléments de l’intrigue. J’opte donc pour une mise en contexte personnelle assez rapide, juste ce qu’il faut pour que les lecteurs de ma chronique comprennent de quoi je vais parler. Et puis franchement ça me barbe de recopier les 4èmes de couv.

5. Prise de note

En neuf ans j’ai testé plusieurs méthodes liées à mon rythme de vie. Avant de reprendre le boulot, j’avais des carnets dédiés à cet usage. Je prenais des notes, noter les numéros de pages à retenir. Les choses se sont corsées quand j’ai repris le travail et il m’a fallu trouver une autre façon de faire. Comme je n’avais plus beaucoup de temps pour lire, j’ai laissé tomber les carnets, prendre des notes ralentissait trop ma lecture. Depuis toujours je lis avec un crayon à papier à proximité, j’ai donc continué à souligner certains passages, à entourer (notamment les noms des personnages et des lieux). Mais j’avoue que les carnets de lecture me manquent, moi qui aime tant les carnets et qui en ai une tonne (aussi). Donc j’ai refait des essais, mais je ne tiens pas très longtemps, sauf quand je suis en vacances ou quand je lis un roman pour l’école et que je vais l’étudier en classe avec mes élèves, là j’ai vraiment besoin de traces précises de mes lectures. J’ai gardé tous mes carnets, je dois en avoir 6 ou 7, totalement remplis de notes, je les adore.

6. Rédaction

L’idéal pour moi est de pouvoir rédiger ma chronique dès la fin de ma lecture, quand je suis encore un peu dedans, que tout est frais. J’écris de façon assez spontanée, je ne fais pas de brouillon, par contre, je me corrige au fur et à mesure, j’écris, j’efface, je recommence, je déplace. J’essaie de trouver la bonne formule, je me relis en corrigeant les fautes, mais c’est dingue comme celles-ci ont une fâcheuse tendance à jouer à cache-cache avec moi. Il faut dire que j’ai plus de mal à voir les fautes sur un écran. Je passe beaucoup de temps sur la rédaction parce qu’écrire me plait et c’est pour cela que j’ai opté pour le blog et que je ne le lâcherai pas pour un autre support. Ecrire une chronique, c’est comme une récompense.

Si j’attends trop pour rédiger, j’ai du mal à retrouver l’état dans lequel m’avait plongé ma lecture, et cela me devient très compliqué passer un délai trop long. J’ai parfois essayé de rédiger mes chroniques au brouillon dans un cahier, j’y suis parvenue un été où je n’avais pas d’ordinateur sous la main, mais recopier ensuite m’ennuie. Comme je ne prends plus de notes, il faut que la rédaction vienne le plus rapidement possible quand j’ai encore tout en tête.

7. Serré ou plutôt long ?

Tout dépend du livre. Mais de façon assez générale, je crois être assez prolifique, et ce billet en encore la preuve. J’aime prendre le temps d’expliquer, de développer. J’ai toujours la fâcheuse impression de n’en avoir pas dit assez, d’avoir oublié de parler de ceci ou de cela. Il peut donc m’arriver d’être redondante. Quand je lis une chronique sur un blog, j’aime qu’elle soit riche, une chronique trop courte, lapidaire, me laisse un goût d’inabouti.

8. Divulgâcher, moi ! Jamais

J’évite au maximum même si, parfois, je trouve que c’est dommage de rester dans l’évasif. Mais je comprends très bien à quel point ce peut être frustrant de lire des chroniques qui en disent trop. Je ne divulgue généralement que ce qui est dit dans les 30 premières pages, ce que l’on découvre finalement rapidement dans le roman quand on le commence. Il m’est arrivé de me faire taper sur les doigts, notamment l’an dernier sur un roman qui traitait de la maladie d’Alzheimer à demi mot, mais c’était tellement évident qu’il ne me semblait pas avoir vraiment divulgâché l’intrigue.

9. Ils en pensent quoi les autres blogueurs ?

Je ne relaie l’avis des autres blogueurs à la suite de ma propre chronique sur le livre que si cette lecture a été faite en lecture commune. Sinon je ne le fais pas, même si ça ne m’empêche pas de lire les autres avis et alors je laisse des commentaires. Donc, oui, je me la joue perso.

10. Citation

Là encore tout dépend du livre. Je n’ai donc pas de règle définie concernant les citations. Si elles s’imposent d’elles-mêmes, j’en insère, sinon je n’en recherche pas nécessairement. Il peut m’arriver de commencer ou de conclure une chronique sur une citation. Elles peuvent apparaître comme une illustration de mon propos, mais j’avoue que j’use souvent de citations dans mes chroniques négatives notamment pour illustrer mes réserves concernant le style d’un roman. Alors, oui, je sais c’est souvent critiqué car je sors une phrase de son contexte, mais après tout c’est un peu le lot de toute citation.

11. Taguer ses billets

Alors oui, je tague mes billets, mais le strict minimum : le nom de l’auteur, le titre, l’éditeur et parfois un peu plus selon le billet. Mais je ne suis pas une acharnée.

12. Noter ses lectures

Je l’ai fait au tout début du blog. Je notais sur 5, puis j’ai donné des bons-points et puis j’ai arrêté, il y avait un côté « défaut professionnel » de prof compulsive. Et puis franchement, l’idée de tout noter, d’attribuer des étoiles, des cœurs, des lapins, des ratons-laveurs… m’a paru bien inutile. Donc je ne donne plus de notes depuis plusieurs années et je m’en porte très bien.

13. Les affiliations

‘Y en a qui ont essayé… ils attendent toujours. Franchement non, je suis bien trop pénarde toute seule dans mon coin à faire ce que je veux. Le terme même me dérange…

14.  La reconnaissance

Il serait hypocrite de dire que les commentaires ne me font pas plaisir. Ecrire un blog s’est espéré être lu, même si ce n’est pas nécessairement la finalité. Quand j’ai ouvert mon blog de lecture, je souffrais d’isolement social, je ne travaillais pas, j’étais en congé parental, j’avais un manque de conversation autour de mes lectures d’autant que je venais d’arriver en région parisienne. Le blog a été une réelle bouée de sauvetage, j’ai vraiment eu la sensation de découvrir un monde fabuleux. Alors oui, les commentaires sont une forme de reconnaissance et surtout un moyen de partager avec d’autres lectrices (on ne va pas se mentir, il y a plus de blogueuses littéraires que de blogueurs).

L’autre source de reconnaissance qui me fait plaisir est celle, plus rare, des auteurs. C’est toujours un peu particulier de recevoir un commentaire de l’auteur que l’on vient de chroniquer. Je me sens alors un peu fébrile en découvrant leurs mots.

Enfin, j’ai le souvenir de mails de lectrices qui ont été vraiment pour moi importants. Ces personnes avouaient ne pas oser laisser de commentaire sur le blog, mais leur mail d’une gentillesse extrême, d’un soutien discret m’ont, dans certains moments de doute, convaincue de continuer cette folle expérience du blog.

Et pour finir, et paradoxalement, je veux remercier ici ces mails, ces commentaires parfois assassins, ces attaques gratuites sur mes chroniques, ces vents-debout, qui loin de m’abattre m’ont convaincu qu’il était essentiel que je continue à tenir ce blog. Déranger les bien-pensants est aussi une belle preuve de reconnaissance ! 😉 !

Je ne tague personne en retour, mais qui aime le prend !

NEUF…


Il parait que les blogs n’ont plus la cote, il parait que les commentaires se font de plus en plus rares, il parait que de plus en plus de blogs ferment, il parait que le temps d’avant c’était le temps d’avant… il y a du vrai dans tout cela, je ne peux le nier. Et pourtant…

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Je lis donc je suis…


je lis donc je suis 2018L’un des plaisirs de janvier sur les blogs est de reprendre ce petit tag autour des titres des romans lus tout au long de l’année écoulée. Le principe est donc toujours le même : Une question – un titre, qui au final dresse un portrait littéraire si particulier.

Pour illustrer ce tag, un dessin de Kanako que j’affectionne particulièrement car il représente parfaitement la façon dont je lis tous les matins.

C’est parti :

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« Honnis qui mal y pense ! »


Il y a des discussions sur Facebook qui ont le don de me mettre en ébullition ! En commençant ce billet, j’ai la sensation que ce que je vais dire a déjà été dit mille fois, mais il faut croire que ça ne suffit pas. L’objet du délit : les Service de presse, encore et toujours, éternellement le même sujet. Je m’étais jurée de ne plus y revenir, j’ai même lancé une nouvelle rubrique pour tenter de dédiaboliser ces fameux SP, mais il semble qu’il y ait du boulot.

Finalement ce qui m’agace surtout c’est le discrédit qu’engendre ce genre de polémique et la nécessité dans laquelle elle nous place de nous justifier sur notre choix personnel de recevoir des SP. Une règle unanime sur les blogs est : la liberté d’écrire notre blog comme on le conçoit, pourtant, régulièrement, les blogueurs qui reçoivent des SP et en parlent sur leur blog sont taxés de vendus, de profiteurs. On entend tout et n’importe quoi : l’obligation de donner des avis positifs, choix imposé de livres, deadline, black-list pour blogueurs dissidents, et j’en passe ! Autant de contre-vérités auxquelles beaucoup, dont moi, ont déjà tenté de répondre, en expliquant, en donnant notre expérience en exemple. Mais rien n’y fait.

Mais quand on voit que les personnes qui émettent ce genre d’affirmations, affirment dans le même temps ne pas recevoir de SP, je me dis qu’il y a un problème majeur. Comment peut-on affirmer ce genre de choses sans savoir de quoi l’on parle ? Je pourrais à la limite comprendre si ces blogueurs avaient eu des expériences désagréables avec des ME ou des attachés de presse, mais visiblement ce n’est pas le cas. Alors quoi ? Une pointe de jalousie ?

 Nous choisissons les livres qui nous font envie et nous disons ce que nous en pensons. Car oui, le choix de recevoir un SP nait d’une envie de découvrir un livre : tout simplement. Car derrière les SP ne se cachent rien d’autres que des livres à découvrir. Non, le SP n’est pas le diable !!!!

Mais le discrédit ne s’arrête pas là. Voici venir l’ostracisme ! Oh sans doute une petite plaisanterie au passage ! Je n’ose imaginer qu’une telle idée puisse naître dans un cerveau raisonnable ! La nouvelle mode serait donc de bannir les blogueurs qui reçoivent des SP, ces vendus, pour faire prospérer les blogueurs purs ceux qui achètent leurs livres et refusent la main mise des ME. Après tout un blogueur a déjà édité une liste noire des blogueurs refusant de lire des auto-édités, alors… Là on touche le fond ! Je pourrais en rire, moi avec ma PAL de plus de 900 livres achetés avec mes propres deniers, mais là ça me fait juste hurler ! Certes, il y a plus grave dans la vie, mais ce genre de comportement n’horripile ! Si on commence à faire des listes noires : ceux qui reçoivent des SP, ceux qui ne lisent que leurs livres, ceux qui ne lisent pas les auto-édités, ceux qui ne publient que sur les romans qu’ils ont aimés, etc. où est cette fameuse liberté ? Et puis de quoi se mêle-t-on ?

Finalement les problèmes avec les SP, c’est ceux qui n’en reçoivent pas qui les créent.

 

« Un livre dans la boîte ! » – (Nouvelle rubrique)


un livre dans la boîteCe billet inaugure une nouvelle rubrique : Un livre dans la boîte ! A partir d’aujourd’hui j’ai envie de jouer franc jeu concernant les Service de Presse. Depuis que je tiens ce blog, cela fera 7 ans en avril, ces fameux SP ont fait couler beaucoup d’encre. Il y a peu encore, Sophie écrivait deux billets pour nous parler de son rapport avec ces livres qui nous sont envoyés par les attachés de presse des maisons d’édition. Je ne me suis jamais cachée d’en recevoir et j’en parle ouvertement dans mes chroniques. J’aimerais dédiaboliser ses livres voyageurs d’un type particulier et vous présenter, au fil des arrivées, ceux que je reçois… dans ma boîte aux lettres.

Mais pour bien faire les choses, sans doute faut-il que je vous expose mon point de vue sur la question.

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La vie merveilleuse des blogueurs littéraires !


keep clam et write a blogLa vie d’une blogueuse littéraire est passionnante ! Après la liste noire des blogs qui refusent de lire des auteurs auto-édités, voici venu le temps d’une auteure, que dis-je, un « écrivain, poète, auteur et artiste peintre » – oui rien que cela – qui se lamente de n’avoir pas de retour de ses SP. L’ironie de l’histoire est que j’ai reçu le mail de mécontentement de la dame sans avoir demandé le dit roman – « Amour et passion » toute une histoire – et donc sans l’avoir reçu. Mais au-delà de la raison profonde de ce mail, celui-ci en dit long sur la façon dont les blogs sont perçus par les aspirants auteurs ou les auteurs confidentiels. Loin de moi l’idée de juger du travail de cette auteure puisque je ne l’ai pas lue, mais ce mail est assez symptomatique de la façon dont les blogs sont envisagés par certaines personnes qui voient en eux une vitrine publicitaire, un moyen de promotion des auteurs en mal de notoriété. Peut-être est-il temps de remettre un peu les pendules à l’heure et de rappeler quelques principes clairs.

Nos blogs sont publics. Certes. Nous sommes accessibles facilement puisque bien souvent nous laissons une adresse mail sur laquelle nous pouvons nous contacter. Mais il semble que beaucoup n’ait pas bien compris l’objet de notre démarche ! Depuis 7 ans que je tiens ce blog, je n’ai jamais reçu ce genre de mail qui oscille entre le « remontage » de bretelles et la lamentation façon Cosette ! Intitulé « Merci pour ce moment », ce mail reflète parfaitement l’incompréhension qui existe autour des blogueurs. Non, nous sommes pas des organes de promotion, non, nous ne sommes pas des critiques professionnelles, et non, nous ne sommes pas des gens avides de SP pour remplir nos appartements ou  nos maisons de livres pour le simple plaisir d’amasser des livres ! Quand je lis :

« Si vous ne soutenez que les auteurs déjà très médiatisés, c’est la mort certaine de tous les autres, alors que certains mériteraient d’être mis en avant. Si vous ne nous aidez JAMAIS, c’est que vous ne lisez jamais les auteurs, ou très peu, mais êtes sûrs de vendre du papier avec ceux déjà intronisés, tout en collectionnant une montagne de livres jamais lus, surement bazardés dans un coin, ou pire, jetés à la poubelle dès réception. »

Je perçois un abîme sans fond !

Les blogueurs littéraires sont avant tout des « lecteurs éclairés », passionnés de lecture, amoureux des livres, les chérissant comme des objets précieux. Qui parmi nous oserait seulement imaginer jeter un livre dans une poubelle ? Nous lisons par plaisir et avant tout pour partager notre passion. Là est le but premier de notre « entreprise ». Je crois que nous sommes tous d’accord sur ce point. Puis sont venus les SP. Certains y souscrivent d’autres pas, nous sommes libres ! Mais ces derniers temps un phénomène nouveau apparaît : les auteurs en mal de notoriété qui prennent nos blogs pour des plateformes de promotion. Mais, contrairement aux maisons d’édition qui proposent leurs dernières parutions, ces dits-auteurs ont la fâcheuse tendance à nous faire la leçon, cherchent à nous culpabiliser – le métier d’auteur non reconnu est tellement difficile, le métier de l’édition est si fermé allant jusqu’à écrire :

« Je n’ai pas de réseau particulier de copinage, je ne suis d’aucun milieu littéraire ou autre, je ne suis pas connue et je ne couche pas en dehors de mon plaisir personnel … (je souligne cela car j’en ai fait l’expérience, j’ai raté des publications car je n’ai pas voulu offrir mon corps ; je sais, j’abuse 🙂 ). Comment vais-je m’en sortir seule ? Comment les auteurs qui ont un certain talent vont survivre ? […] Comment faire pour attirer votre regard et avoir un article, même de quelques lignes, afin de se faire connaitre ? « 

Mais les blogs n’ont pas pour vocation de rendre célèbre des auteurs inconnus. Comme je l’ai dit à la dame en question, les blogueurs sont susceptibles quand on touche à leur raison d’être. Comme je l’ai dit aussi à l’auteur auto-édité qui avait eu la bonne idée de dresser une liste noire, qu’on nous fiche la paix ! Notre blog est à but non lucratif, seul le plaisir de la lecture compte ! Qu’on arrête de voir en nous un tremplin, qu’on arrête de penser que nous nous enrichissons en revendons nos SP (que d’ailleurs nous ne revendons pas tant le prix de revente est dérisoire et tant nous préférons donner nos livres ou les échanger.) Qu’on nous laisse lire tranquillement dans notre coin, qu’on nous laisse libre de nos choix de lecture ou de non lecture. Ce que j’aime dans les blogs avant tout c’est la liberté et l’indépendance, nous ne nous soumettons pas aux diktats, c’est ce qui fait notre force. Même si nous lisons et aimons le plaisir le recevoir et de découvrir de nouvelles parutions, nous sommes attachés à NOS livres, au plaisir de flâner dans les librairies ou les bibliothèques, nous retrouvons le sourire après avoir acheté des livres.

Rien ne nous est plus étranger que de lier les livres à un but promotionnel, marketing ou pécuniaire !

J’ai envie de dire à tous ces gens « démerdez-vous » ! Je refuse de rentrer dans ce jeu et de devoir rendre des comptes !

Le retour de la Blogroll !


matisseLectriceAvec les vacances, je retrouve le temps pour lire et pour m’occuper de blogounet qui en est bien content d’ailleurs. Je reprends plaisir à penser à des billets, à répondre aux commentaires, à visiter mes blogs amis, sans pression, sans avoir trente-six mille choses en tête. Je me rends compte à quel point tout cela m’a manqué.

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Où suis-je ? Où vais-je ? Dans quel état j’erre?


Miracle hier soir, un billet a paru sur le blog et voilà qu’un deuxième surgit encore aujourd’hui ! George retrouverait-elle un peu de cerveau disponible pour le blog ? Il faut croire que oui ! Vous constaterez par la même occasion que ma « schizophrénie » (entre guillemets car la dernière fois que j’ai utilisé ce terme je me suis fait remettre en place aux noms de tous les vrais schizophrènes) est toujours bien vivace puisque je parle de moi à la troisième personne, donc vous voyez je n’ai pas tant changé que cela.

Oui, George est bien toujours là, mon moi virtuel survit même si ces derniers temps mon moi réel a pris le dessus. Pourtant cette part de moi liée au blog, si elle est un peu endormie, n’en est pas morte pour autant. Non, non, loin de moi l’envie de mettre un terme ou de faire une pause, je résiste même si, oui, les billets sont beaucoup moins nombreux, que les semaines défilent sans que je prenne le temps ou ai le courage de rédiger un pauvre petit billet. Mon blog est un peu comme une maison de vacances qu’on aurait désertée mais qui est toujours là à attendre le retour de l’été pour de nouvelles escapades estivales. Je n’ai aucune envie de mettre la clef sous la porte, histoire de filer la métaphore !

Le blog était, et l’est toujours mais différemment, un moyen de parler littérature et livres alors que j’avais arrêté mes études interminables puis arrêté d’enseigner. C’était ma façon de parler des livres, de mes lectures, de rester « connectée » à ce qui me définit sans doute le mieux mon amour pour la littérature et tant pis si ça fait pompeux ! Aujourd’hui, et sans doute plus encore cette année, la retour à l’enseignement et à l’enseignement du français et de la littérature comble ce manque et je ressens moins le besoin de partager, mais… Car oui, il y a un MAIS ! On ne tient pas un blog pendant plus de 8 ans (oui parce qu’il y a eu une vie bloguesque avant Les livres de George) sans que cela laisse quelques séquelles. Difficile donc pour moi d’oublier ce petit blogounet, d’oublier celles et ceux qui le visitent, d’oublier les échanges, les discussions… On est blogueuse ou on ne l’est pas, et je crois que je le suis profondément.

Donc, même si je cours de salle en salle, même si je suis toujours taraudée par le prochain cours, le prochain roman à faire étudier, le prochain cours à préparer, les prochaines copies à corriger, blogounet reste niché dans ma tête, et je  vois ses yeux de Chapotté :

chapoté

Vous les voyez vous aussi les yeux du Chapotté ?

Comment l’abandonner ?

Et puis, bizarrement, ces derniers temps l’envie revient, malgré la fatigue, l’envie de rouvrir les volets, de faire la poussière (métaphore filée quand tu nous tiens !), d’aérer, de changer un peu les meubles de place, pour mieux repartir, oui, même si c’est différemment, le tout étant de repartir, d’alléger les bagages, de venir comme on est, et peut-être finalement de revenir à l’essentiel, comme au début, au tout début quand je lisais juste mes livres, que je les choisissais juste par envie, quand je n’imaginais pas les SP, les challenges, les LC et j’en passe. Je ne renie rien, j’ai aimé tout cela, mais aujourd’hui j’ai envie de choses plus simples parce que je ne vis plus de la même façon. On lit et blogue selon notre vie. Je lis donc toujours (il ne pourrait pas en être autrement), mais différemment, il est donc normal que je blogue aussi différemment.

A bientôt !

Il était une fois un blog…


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Karine 🙂 nous a plongés, la semaine dernière dans cette bonne vieille nostalgie, dans nos souvenirs liés au blog, nos débuts, nos rencontres, nos délires. Après un premier billet, elle a décidé de lancer un tag libre à chacun de reprendre pour revenir sur ses années passées à papoter, à lire, à commenter, à pousser des coups de gueule, à se faire engueuler, à se défendre, à faire des tags, des concours, à se rencontrer, à se disputer, à se réconcilier (ou pas), à se photographier, nous, nos chats, nos livres, nos étagères de livres et même nos frigos et le contenu de notre sac, bref ses années à bloguer !

Pour moi, tout a commencé en 2007, sur un blog aujourd’hui perdu dans les limbes d’internet (George Sand et moi), blog généraliste ouvert peu de temps après la naissance de mon deuxième fils, Eliot. Je crois que j’avais entendu parler des blogs à la radio et que j’ai eu envie d’en ouvrir un, chose réalisée sur la plateforme Elle.fr, plateforme infernale qui bugguait à tout va, mais où j’ai rencontré des filles géniales : Angélita, Virginie B et Céline, trois filles que je suis toujours, les premières via leur(s) blog(s) et la dernière grâce à Facebook qui a fait que nous nous sommes toujours tenues au courant de la vie de l’une et de l’autre. Comme les trois mousquetaires, nous étions 4 et nous surnommions les Drôles de Dames. On parlait de notre vie, de nos enfants, et petit à petit j’ai commencé à parler lectures, j’ai créé un prix littéraire des blogueurs (peut-être certains s’en souviendront) et c’est comme cela que j’ai commencé à découvrir les blogs de lecture. Et comme je le dis souvent, ce fut une révélation d’autant que je commençais à m’ennuyer sur mon blog généraliste, l’impression de tourner en rond. Alors j’ai fait fermer George Sand et Moi  et j’ai ouvert : Les livres de George Sand et Moi, faisant ainsi le lien, en avril 2009, et qui sera ensuite raccourci en Les Livres de George.

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