« Le dernier visiteur de George Sand » de Rodolphe Marc-Renier (BD)


En ce retour du samedi sandien, je voulais présenter une BD sur George Sand, que j’ai découverte lors de mon voyage dans le Berry.

Nous sommes en juin 1876, George Sand est alitée, malade depuis plusieurs jours, sa famille et ses amis s’inquiètent de la santé de la romancière. Pourtant, dans la matinée, après le passage des médecins, elle semble aller mieux et accueille un mystérieux visiteur, qui lui rappelle vaguement quelqu’un. Ils décident de se promener dans le parc, Sand évoquant les souvenirs de sa vie.

Cette BD, éditée par les éditions du patrimoine, est intéressante car elle évoque les évènements importants de la vie personnelle et littéraire de George Sand. Les dessins sont précis, reproduisant fidèlement le jardin, le bosquet du parc de Nohant. Certes la coiffure de Sand n’est celle de la fin de sa vie, mais est celle qu’elle avait à l’époque des photos de Nadar plus de dix ans auparavant :

Vers 1870, elle ressemblait plutôt à cela ! Photo de Nadar que l’on connaît moins, et qui ne la montre pas sous son meilleur jour. Je vous avoue d’ailleurs que je ne parviens pas à l’imaginer ainsi, pour moi, elle a toujours gardé le visage des photos des années 1864 et c’est sans doute aussi ce qui explique le choix du dessinateur :

Son père, la parution d’Indiana, Alfred de Musset, Chopin, son engagement socialiste, ses amitiés littéraires, son fils, Maurice, et ses marionnettes, ses petites-filles sont évoqués, autant de faits bien choisis et de souvenirs qui surgissent au fur et à mesure de la promenade. Cette BD, dans sa construction, m’a beaucoup fait penser au roman d’Ella Balleart qui repose un peu sur le même principe. Mais dans la BD, le mystère qui entoure le personnage, jeune homme alerte, blond et charmant, intrigue le lecteur : qui est-il ? est-il réel ? est-il une projection de l’esprit de Sand ? A la fin, le mystère est résolu, mais j’avoue que pour les non initiés, cette résolution du mystère peut décevoir car il fait appel à un évènement peu connu de la vie de Sand. D’autre part, pour les initiés, pas sûr que cette représentation soit fidèle.

Le scénario de cette BD permet également de nous plonger dans la vie littéraire et politique du XIXème siècle et donc de côtoyer les auteurs romantiques qui ont partagé la vie de Sand. Le rappel de la parution d’Indiana, en 1832, renvoie bien sûr au mouvement du romantisme, dont Sand, fut l’une des principales représentantes.

Quoiqu’il en soit, cette BD m’a beaucoup plu car elle rend vivante Sand, elle la met en mouvement et le dessin étant assez juste, George Sand nous semble alors très proche. Ce fut donc une belle découverte que j’avais envie de vous faire partager.

BD lue dans le cadre du Challenge George Sand, du Challenge Romantique et des rendez-vous sandiens (n°34) :

Bilan de lecture : Avril 2012.


Où est passé le mois d’avril ? Bonne question. Je n’ai rien vu passer, si ce n’est la pluie et une journée très particulière. Mai est donc à notre porte, et l’heure est au bilan mensuel. Les trois semaines du S.T.A.R 4 a sans doute porté ses fruits, mais elles ont surtout entraîné chez moi une désorganisation totale, à tel point que mon pauvre carnet de lecture est tout sens dessus dessous. Il m’a fallu le remettre d’aplomb avant de rédiger ce billet.

Ce fut donc un mois, j’allais dire comme les autres. Oui comme les autres car je me rends compte qu’une dizaine de livres est ma moyenne mensuelle, ou ma limite selon de quel côté on envisage la chose. Ce qui me rassure est que j’ai doublé le nombre de mes lectures par rapport aux toutes premières années de ce blog, ce qui, en soi, reste assez encourageant.

Difficile de trouver une logique à mes lectures ce mois-ci, si ce n’est l’influence sandienne, puisque j’ai lu George Sand et Nohant d’Ella Baleart ainsi qu’une BD, Le dernier visiteur de George Sand de Rodolphe Marc-Renier, mais aussi les toutes premières pages d’un roman de Jules Sandeau, Mademoiselle de La Seiglière (que je ne chroniquerai pas puisque je ne l’ai pas fini.).

Au début du mois j’ai plongé dans l’univers des bibliothèques universitaires en Europe, avec un petit ouvrage très bien fait : La magie des grimoires de Nicolas Weill-Parot.

Pour continuer dans les livres qui m’ont plu ce mois-ci, il me faut bien évidemment rappeler ma lecture du Temps de l’innocence d’Edith Wharton qui m’a donné envie de créer un Challenge dédié à cette grande romancière américaine.

De même Les Dames de Grâce Adieu de Susanna Clarke a su me charmer même si, décidément, le genre des nouvelles n’est pas celui qui m’enthousiasme le plus.

La nouvelle série lancée par les éditions Flammarion pour Castor Poche, Les Petits Monstres de Fabrice Colin est assez bien faite d’un point de vue éducatif, et intéressante pour de tous jeunes lecteurs.

J’ai par contre été moins enthousiaste sur le dernier roman d’Harlan Coben Sous haute tension, et quelque peu déçue par Le Guide de l’incendiaire des maisons d’écrivains de Nouvelle-Angleterre de Borck Clarke.

Enfin, le mois d’avril s’est achevé sur la lecture d’un roman (dont je vous parlerai demain) que j’ai trouvé passionnant, à la fois intéressant, sensible et littéraire, puisqu’il imagine le devenir d’un des fils que Jean-Jacques Rousseau a abandonné, et met en perceptive les remords du père et les contradictions du philosophe par le biais d’extraits à la fois de sa correspondance et de son œuvre. Il s’agit du Fils de Jean-Jacques ou la faute à Rousseau d’Isabelle Marsay, un roman qui mérite d’être lu.

A cela il faut rajouter, une lecture de quelques pages du roman en cours de mon homme lors d’un voyage en voiture : Impact de Preston, dont je serais bien en mal de vous parler plus longuement. Je pourrais rajouter les pages lues d’un roman en cours et bientôt achevé, mais comme ce n’est pas le cas à l’heure où j’écris ce billet, il comptera pour le mois de mai.

Donc si on récacapitule, cela nous fait 10 livres lus en entier, et2238pages tournées et seulement deux petites déceptions ce qui, au final, donne un bilan plutôt positif d’autant que j’ai eu le plaisir de lire trois livres qui m’ont réellement fait vibrer à la fois pour leurs qualités littéraires et l’intérêt de leur intrigue, et cela fait du bien.