Louis est un jeune garçon qui la nuit se transforme en Super-Louis, un super héros qui combat les méchants. A l’école, il a quelques amis et bien sûr quelques ennemis, mais il ne doit pas révéler sa nature de super-héros nocturne. Toutefois les choses vont devenir bien plus compliquées pour Louis, sa copine Vanessa et son ennemi Brutus. Ils se font enlever par un homme patibulaire et armé, Nubuck, qui les balance dans un bateau, destination l’île aux 40 crânes sur laquelle règne une légende épouvantable : une piratesse cruelle, Balafre-à-dents-d’Or, y vit recluse, protégeant son trésor et assassinant toute personne cherchant à l’approcher.
Ce récit d’aventure un peu fou mêle braquage, pirate, trésor et crânes, raconté par la voix de Louis. Le titre nous fait penser au roman d’Arsène Lupin, L’île aux trente cercueils, mais on ne peut s’empêcher de penser également à L’île au trésor de Stevenson. Ici Florence Hinckel renoue avec les romans d’aventure en y mêlant humour et modernité.
Mais ce simple récit va bien plus loin quand on lit plus attentivement. Ainsi ce petit Louis a perdu son père, pompier courageux qui a péri en service : Un super héros en mode jour et sans anonymat (p.71). On comprend alors un peu plus cette double identité de Louis et sa volonté de vivre dans un monde parallèle, si loin de son quotidien. Si bien que la lectrice adulte que je suis a fini par se demander si cette aventure n’était finalement pas une totale invention de Louis, tout comme certains enfants s’inventent des amis imaginaires. La chute du roman aurait tendance à me le faire croire.
Toutefois, ce roman reste avant tout un merveilleux roman d’aventure que j’ai dévoré en un jour et qui a eu le grand mérite de me faire rire, comme ce petit paragraphe :
Son mot d’ordre à Stéphanie (la maîtresse), c’est que chacun doit avancer à son rythme. Alors nous, depuis le début de l’année, on a bien veillé à ne pas lui donner de mauvaises habitudes. On a tout de suite pris un rythme d’escargot sous calmants, ce qui nous permet d’éviter tout stress inutile. (p.14).
Son Guide de Survie du Super-Héros en milieu ordinaire que Louis rédige, corrige tout au long du roman est à conseiller à Superman, Batman et confrères et renforce l’aspect comique du roman. Il n’y a pas à dire, en mode jour, ce n’est pas facile d’être un super-héros.
Louis est un petit garçon bien sympathique et Florence Hinckel, comme toujours dans ses romans jeunesse, sait aller plus loin qu’une simple histoire. Mention spéciale enfin pour les illustration d’Anne Montel qui ponctuent le roman.
Roman lu dans le cadre du Challenge 1% Rentrée Littéraire 2014.
Merci à Florence Hinckel et aux Editions Sarbacane.
Sharon et Nunzi
/ août 27, 2014Je prends note. Difficile de s’y retrouver dans le nombre de romans de littérature jeunesse qui sortent en librairie.
les Livres de George
/ août 27, 2014C’est vrai que ce n’est pas évident 😉 !
Madame
/ août 27, 2014Je vais de ce pas l’acheter à mon fils ^^ on le lira plus tard mais avec un titre comme celui-là on ne peut passer à côté!
les Livres de George
/ août 29, 2014Et puis il est bien sympa ce Louis !
She reads a book
/ août 28, 2014Un thème d’aventure classique qui m’a l’air pas mal du tout, agrémenté de petits plus !!
Adam Craponne
/ août 28, 2014Une autre présentation de cet ouvrage ici
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/41715
Florence Hinckel
/ août 31, 2014Chère George, je tenais à vous remercier parce que vous êtes la première, après une bonne quinzaine de chroniques déjà parues sur le Net, à avoir perçu cet aspect qui me semble fondamental dans ce petit roman et que vous avez bien analysé en notant la perte du père. Encore merci et bonnes lectures !