« Tout ce qui brille » Anna GODBERSEN.

Anna Godbersen est particulièrement connue pour sa série Rebelles. Par ce roman, elle entame une autre saga, situant son intrigue dans le New-York des années folles, 1929 pour être précise, et donc en pleine prohibition. Deux jeunes filles, Letty et Cordelia, quittent leur petite vie dans l’Ohio, pour partir à la conquête de New-York. La première veut devenir actrice, l’autre veut retrouver son père, un célèbre bootlegger, c’est-à-dire un trafiquant d’alcool. Enfin, Astrid, jeune fille riche et capricieuse, fera plus que croiser leur chemin.

Comme j’avais envie d’une lecture un peu légère, que le sujet de ce roman me faisait quelque peu penser à Certains l’aiment chaud et enfin que j’avais la curiosité de découvrir un livre d’Anna Godbersen, je me suis laissé tenter par ce roman.

Le destin de ces trois jeunes femmes n’est pas inintéressant, et nous le suivons avec assez d’intérêt, même si, au fil de la lecture, se dessine une tendance à la facilité dans les situations. Mais nous sommes dans la chick-lit ou du moins dans la légèreté, alors je suis moins regardante sur la vraisemblance.

Chaque héroïne vivra son aventure et, après avoir été éblouie par les paillettes et le champagne, se rendra compte, à ses dépens, que tout ce qui brille n’est pas de l’or et découvrira l’envers du décor. Rien de nouveau sous le soleil, mais ça fonctionne plutôt pas trop mal. Les trois héroïnes d’Anna Godbersen sont, toutes les trois, dans un état sentimental assez proche, recherchant l’amour et la considération, toutes les trois, bien que fortes et décidées, ont au fond d’elles des failles, des blessures qu’elles tentent de masquer ou de soigner. Chacune a pourtant une personnalité bien à elle, et l’auteur sait nous les rendre intéressantes, voire attachantes.

L’intrigue se situe donc en 1929 à New-York, au moment de la prohibition et dans une période de grande croissance économique ce qu’incarne le père de Cordelia, Darius Grey qui a fait fortune dans le commerce de l’alcool. Malheureusement, Anna Godbersen reste assez timide sur le sujet et la consommation de l’alcool ne semble pas poser beaucoup de problèmes dans son roman. L’ambiance années 20 est essentiellement rendue par les descriptions systématiques des tenues des personnages. Descriptions qui deviennent assommantes et que j’ai fini par sauter allégrement. Cordelia et Astrid évoluent dans de très belles tenues, vont à de sublimes réceptions au sein de demeures non moins sublimes, conduisent des voitures luxueuses, mais tout ce luxe ne parvient pas à combler leur manque affectif.

Bien évidemment l’amour est au rendez-vous, avec ses hauts et ses bas. Les jeunes hommes sont beaux, mystérieux et bien habillés, courageux même. Nous avons là tous les ingrédients de base du romanesque dans ce qu’il a de plus classique, ce n’est pas forcément un mal et Anna Godbersen sait bien les utiliser ce qui est appréciable et répond bien au genre dans lequel elle évolue.

Même si mon envie de lecture légère a été assouvie, je n’ai pu passer outre les clichés à répétition, et les descriptions vestimentaires ou celles des intérieurs ont vraiment eu tendance à peser sur ma lecture, à tel point que j’ai mis plus d’une semaine pour venir à bout de ce roman. Du moment où j’ai décidé de sauter les passages descriptifs inutiles, mon intérêt a été ravivé car il était alors davantage fixé sur l’intrigue elle-même.

Malgré ces problèmes de descriptions, Anna Godbersen parvient cependant à créer un roman bien construit, avec trois héroïnes que l’on a envie de suivre et je vous avoue même que je suis curieuse de savoir ce qu’elles deviennent dans le tome 2. Certes ce n’est pas de la grande littérature, mais je n’avais pas choisi ce roman pour cela.

Roman lu dans le cadre du Challenge Amoureux Saison 3, du Challenge US et du Challenge Romancières Américaines.

Merci au Livre de Poche.

Publié par les Livres de George le décembre 12, 2013

https://leslivresdegeorgesandetmoi.wordpress.com/2013/12/12/tout-ce-qui-brille-anna-godbersen/