« Aggie change de vie » Malika FERDJOUKH

ferdjoukh AggieDepuis la lecture de Quatre sœurs, j’ai envie de connaître davantage les romans jeunesse de Malika Ferdjoukh que j’avais eu la chance de rentrer à Montreuil en novembre 2012 au Salon du Livre et de la Presse Jeunesse. J’avais donc acheté ce roman lors de ce Salon et ai, entre temps, craqué pour Taille 42, Les Joues roses ainsi que son tout dernier : La bobine d’Alfred, quand on aime on ne compte pas.

Dans Aggie change de vie, Malika Ferdjoukh entraîne son lecteur dans les bas quartiers de Boston, au XIXe siècle. Aggie est une sorte d’Oliver Twist américain au féminin. Avec Mister Bones, son chien, et son copain Orin, elle détrousse le bourgeois dans les ruelles sombres, jusqu’au jour où elle rencontre Pemberton Rushworth, un détective privé qui lui propose un drôle de marché !

Aggie est une gamine des rues, orpheline, recueillie mais maltraitée par les Hume qui ont bien des points communs avec les Thénardier de Victor Hugo. Grâce à Rushworth, elle va échapper à son destin, comme Cosette échappa au sien grâce à Jean Valjean.

Oliver Twist, Les Misérables, que de références déjà dans ce préambule, me direz-vous. Mais je pourrais aussi rajouter My Fair Lady. Aggie parle comme on parle dans les bas-fonds : Pourquoi qu’vous m’amenez là ? (p.37) et comme Eliza Doolittle dans My Fair Lady, Aggie devra apprendre à parler correctement et à surveiller son langage dans la bonne société. Je sais que le film, My Fair lady, est une adaptation d’une pièce de Bernard Shaw, mais je n’ai pu m’empêcher de penser à Audrey Hepburn en lisant ce roman. Ce que j’aime dans les romans de Malika Ferdjoukh réside, en plus de ce qui constitue l’intrigue et les personnages, dans ces références à la fois littéraires et cinématographiques, explicites ou implicites qui en rendent la lecture pétillante et font que l’on peut les lire aussi une fois adulte.

A la façon des feuilletons du XIXe, le roman, bien qu’assez court, fourmillent de rebondissements et le lecteur passe, notamment au début, du rire aux larmes, puis la tension monte : Aggie sera-t-elle démasquée ?

Comme dans Quatre sœurs, Malika Ferdjoukh dessine des personnages attachants, des enfants malins, sensibles, mais qui peuvent aussi avoir mauvais caractère. Elle a aussi une façon juste de parler des animaux et de l’attachant des personnages pour eux. Mister Bones, ici, est un chien sale et baveux mais dont on adorerait caresser la bonne tête.

La lecture de ce roman fut un moment magique, et Aggie est une petite fille qui vient rejoindre ma bande de copines romanesques.

Roman lu dans le cadre du Challenge US, Challenge XIXe et du Plan ORSEC 2014.

Challenge USchallenge littérature XIXePAL Orsec 2014

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16 Commentaires

  1. Noté !!! et ce que tu en dis me le fait souligner.

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  2. Mes élèves, même ceux qui ont des difficultés de lecture, adorent ce livre.

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  3. Tu sais vraiment donner envie vilaine 😉 je note !

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  4. Un livre que je tiens absolument à lire! Merci pour la découverte

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  5. Dans ma PAL mais je me le réserve pour la prochaine période de l’Avent ;0) J’ai hâte !! Bises, bon mercredi

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  6. Je note, c’est une auteure que j’ai envie de suivre

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  7. Je me souviens avoir passé un bon moment avec Aggie… Ah, les romans de M. Ferdjoukh sont inimitables ! 🙂 Quel style ! Dans un autre genre, j’avais aussi adoré « Sombres citrouilles » : http://lerefugedefondantochoco.hautetfort.com/archive/2013/09/12/malika-ferdjoukh-sombres-citrouilles-5163943.html

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  8. novelenn

     /  mars 20, 2014

    J’ai beaucoup aimé Quatre soeurs, j’aimerais sans doute celui-ci…

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à vous....