« Le Fantôme de Baker Street » Fabrice BOURLAND.

Le Fantôme de Baker street est dans ma PAL depuis sept ans, preuve en est encore que les livres sont patients et qu’ils savent qu’un jour ou l’autre leur tour viendra. Je suis retombée un peu par hasard sur ce roman en fourrageant dans mes étagères. Il entre dans la catégorie que l’on appelle les british  mysteries (d’ailleurs si cela vous tente vous trouverez un challenge dédié sur le blog de My Lou Book) : des romans anglais, ou qui se déroulent en Angleterre, et qui font intervenir des enquêtes policières où se mêle le surnaturel.

James Trelawney et Andrew Singleton ont monté leur agence de détective à Londres, mais les affaires ne sont guère florissantes, le client se fait rare. Pourtant, la capitale anglaise connait depuis plusieurs semaines une vague d’assassinats et la panique commence à monter dans les rues. Les deux amis passent leurs journées à attendre un potentiel client. Enfin, un jour, une femme est annoncée : Lady Conan Doyle.

Lady Conan Doyle vient demander les services des deux hommes : son mari, aujourd’hui décédé, et feu le père d’Andrew se connaissaient pour avoir fréquenté les clubs de spiritisme. Elle pense donc qu’Andrew comprendra sa demande. En effet, au 221B Baker Street, adresse de Sherlock Holmes, les propriétaires s’inquiètent de bruits étranges venant du premier étage. Mais elle s’inquiète également des nombreux crimes qui chaque matin font la Une des journaux londoniens. Tout cela ne serait-il pas lié ? Les deux hommes prennent donc l’affaire en main, et découvrent assez rapidement, grâce aux connaissances littéraires d’Andrew, que ces crimes recréent ceux commis dans plusieurs romans victoriens : Dr Jekyll et Mr Hyde, Dracula, Le Portrait de Dorian Gray et même ceux du légendaire Jack L’Eventreur. Sherlock Holmes ne serait-il pas revenu pour résoudre tous ces crimes ?

Fabrice Bourland nous plonge donc à la fois dans le Londres des années 1930 et dans la littérature victorienne. Séances de spiritisme, références littéraires, rues sombres et humides, cimetières angoissants, tels sont les éléments qui construisent ce roman. Les deux apprentis détectives, aux personnalités très différentes, créent un couple attachant. L’atmosphère étrange et mystérieuse propre au genre est parfaitement rendue et on est vite pris par l’histoire.

Toutefois, et même si ma lecture fut rapide et appréciée, j’aurais un petit bémol à formuler. Si l’idée de départ est fort attirante, surtout pour ceux qui comme moi ont lu les romans victoriens cités, on sent que l’auteur a eu un peu de mal à donner une explication aux phénomènes. Contrairement au fantastique, le doute n’est pas présent, et il faut bien expliquer comment Sherlock Holmes revient soudain. Or je trouve que l’explication du surgissement des principaux faits surnaturels demeure un peu vague, voire un peu surfaite. La fin aussi aurait gagné à être plus expliquée, la résolution de l’affaire me semble un peu rapidement expédiée.

Le principal attrait donc de ce roman reste l’empreinte littéraire de son intrigue, mais également les deux personnages principaux auxquels l’auteur fera vivre une nouvelle aventure dans Les Portes du sommeil, où il les entraîne dans le milieu surréaliste. La littérature semble donc toujours au cœur de ses intrigues.

 

 

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7 Commentaires

  1. J’avais ce titre il y a bien longtemps mais oublié depuis 😉

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  2. Merci pour le clin d’oeil au challenge :o) J’avais adoré ce roman et cette série (certains tomes plus que d’autres). D’ailleurs je ne les ai pas tous chroniqués… raison de plus pour les relire ! Il faut en revanche que je remette la main dessus car ils se sont un peu cachés dans ma bibliothèque qui ne fait que croitre…

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  3. A reblogué ceci sur Elle lit…et a ajouté:
    Les livres sont patients, je suis parfaitement d’accord. En voilà qui devra patienter encore un moment, mais que je garde en mémoire.
    Merci !

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  4. Ouuuuhhhh j’ai lu ça il y a loooongtemps. J’en garde un bon souvenir.

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à vous....