« Lady Helen : Le Club des mauvais jours » d’Alison GOODMAN -Tome 1.

Nous sommes à Londres en 1812, sous la Régence de George IV. Lady Helen Wrexhall a été recueillie par son oncle et sa tante, après la mort de ses parents. Tante Leonore lui montre de l’affection, mais son oncle, plus bourru, a une conception du rôle de la femme de son époque. Il faut dire que sa mère, Lady Catherine, a laissé derrière elle une réputation qui pourrait ruiner celle de sa fille si elle n’avait pas quarante mille livres de rente. Accusée d’espionne à la solde de Napoléon-Bonaparte, la mère de Helen est une paria en Angleterre. La perspective de sa présentation à la cour occupe toutes les préoccupations de Helen et de sa tante. Ainsi que la possibilité que la Reine Charlotte lui pose une question sur sa mère. Dans le même temps, plusieurs événements insolites ont lieu : son amie Délia s’est enfuie avec un certain Mr Trent qui a été retrouvé mort dans une auberge après avoir exhalé une lumière brillante, selon quelques témoins. Une de ses servante, la jeune et jolie Berta a, quant à elle, disparu subitement abandonnant son coffre avec ses affaires. Enfin, le sulfureux Lord Carlston, suspecté d’avoir tué sa femme, est de retour à Londres sous la protection du très chic et dandy Brummell. Helen, perturbée par sa future présentation à la cour et tous ces événements, s’interroge sur sa mère et cherche dans le médaillon qu’elle lui a laissé des réponses à ses questions. Alors qu’elle sait avoir ce don de lire les pensées dans la physionomie de ses interlocuteurs, elle commence également, par moments, à percevoir comme un halo bleu autour d’eux. Et puis l’attitude de Lord Carlston envers elle semble de plus en plus suspecte.

Dès sa sortie ce roman m’avait interpellée. J’ai patiemment attendu qu’il sorte en poche avant de l’acheter et depuis il séjournait gentiment dans ma PAL. Pour la journée « Littérature jeunesse » du Mois Anglais, j’ai immédiatement pensé à lui.

Dès les premières pages, les nombreuses péripéties m’ont embarquée dans cette histoire. Il est évident qu’à aucun moment on ne s’ennuie. Comme tout premier tome de série, celui-ci ne déroge pas à la règle et, en même temps que l’héroïne, on découvre non seulement ses pouvoirs, mais aussi ce fameux monde parallèle dans lequel vivent des êtres abjectes appelés Abuseur ou Pavor ou encore Luxur. Ces êtres à apparence humaine, se nourrissent des vices des humains pour prospérer. Le Club des mauvais jours (en anglais The Dark Days Club), composé de seulement huit membres est chargé de les neutraliser. Toutes les péripéties que je vous ai présentées plus haut ne sont pas résolues, elles le seront dans les tomes suivants, l’auteure ne les oublie pas et les développe suffisamment pour que nous soyons dans l’attente de leur résolution.

Helen est un personnage féminin comme je les aime : elle possède un caractère affirmé, un esprit fin et critique. Quant à Lord Carlston, comment vous dire… dans le genre brun ténébreux, un peu désagréable mais laissant percevoir, à de rares moments, un peu de sensibilité, il m’a un peu fait penser à Darcy en plus dark. Car l’esprit Jane Austen plane dans ce roman.

L’époque, la Régence, mais aussi les intrigues amoureuses, les bals pendant lesquels on a l’opportunité de discuter à l’insu de tous, les visites chez les uns et autres, le respect des convenances et jusqu’à la tante et l’oncle d’Helen, sans bien sûr parler de la recherche d’un parti intéressant. Car l’idée du mariage est aussi très présente dans le roman. Cette atmosphère donne un réel plus au roman et Alison Goodman parvient parfaitement à marier les deux mondes rendant le tout très vraisemblable.

Ce roman est un vrai délice et j’ai été bien triste ce matin de le refermer. Le tome 2, « Le Pacte des mauvais jours » doit sortir en poche en septembre, il va m’être difficile d’attendre jusque là.

Lu dans le cadre du Mois Anglais organisé par Titine et Lou. Pour la journée consacrés à la littérature jeunesse.

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7 Commentaires

  1. chatperlipopette

     /  juin 13, 2020

    Comment dire… vendu? Noté? Ouhhh làlàlà ma LAL augmente dangereusement? C’est tout cela à la fois.
    Je note donc sur mon carnet spécial LAL #Lemoisanglais et je scruterai les rayons secteur jeunesse de la médiathèque.
    Merci pour ce partage.

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  2. Je me disais que mon exemplaire acheté en grand format prenait beaucoup trop de place, alors que je doutais finalement d’avoir été inspirée en l’achetant. Je me réjouis vraiment de ton post qui me réconcilie avec lui et me redonne envie de le découvrir !

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    • Oh oui il faut le lire ! C’est vrai que le grand format s’impose, c’est pour ça que j’avais attendu sa sortie en poche mais elle a tardé. Je suis contente de l’avoir pour le Mois Anglais.

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  3. En effet, ton billet est très tentant !!

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  4. J’ai ce tome dans ma Pal (en anglais), mais je n’ai toujours pas pris le temps de le lire. Mais là tu me retentes bien 🙂 En revanche, je ne savais pas que c’était du jeunesse !

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à vous....