Un air de Nina Simone, Mr Bojangles, parcourt le roman, comme une BO de film, une ambiance sonore qui teinte les mots d’une douce mélancolie. Un couple flamboyant, un peu fou, une douce folie qui colore la vie de poésie, danse sans fin sur cette musique. Un petit garçon admiratif, fasciné par ses parents, emporté dans leur tourbillon, ne concevant pas de vivre autrement. Au cœur, la mère, femme légère, aimant la danse, la vie, ne se refusant rien, amoureuse, joyeuse, elle est comme un papillon qui virevolte.
En attendant Bojangles est le premier roman d’Olivier Bourdeaut. En exergue, cette petite phrase : « Ceci est mon histoire vraie, avec des mensonges à l’endroit, à l’envers, parce que la vie c’est souvent comme ça. ». Quelle est la part autobiographique et la part romanesque, nous ne le saurons pas et ce n’est pas bien grave. Ce roman est avant tout un hymne à la vie et à l’amour, à la folie aussi, la belle folie qui nous fait voir la vie de façon poétique, magique, voire burlesque.
Deux narrations se croisent : le récit de l’enfant qui appréhende l’existence en observant ses parents, et un récit en italique, celui du père, plus emprunt d’une touche de mélancolie. Petit à petit, vient l’explication et on sent pointer le drame, sans que jamais la lourdeur n’envahisse la prose.
La mère, impossible à nommer puisque son mari lui offre un prénom par jour, est un être solaire, mais se brûle les ailes. C’est beau, c’est drôle et follement triste aussi. Mais il nous reste quelque chose d’impalpable, comme une autre vision de la vie. Et j’ai refermé ce roman en essuyant une larme.
Un beau roman en cette rentrée d’hiver, à la couverture sublime, qui redonne le sourire et nous console un peu des drames de notre actualité, un roman qui fait du bien mais qui sait aussi être grave sans perdre de sa légèreté. Un magnifique portrait de couple, un amour fou, expression qui n’a jamais aussi bien résonné que dans ce roman. Et un petit garçon qui, je l’espère, a su conserver ce qu’il faut de folie pour continuer à vivre !
jostein59
/ janvier 19, 2016Ta chronique fait honneur à ce livre qui le mérite bien.
les Livres de George
/ janvier 23, 2016Merci Jostein. Ce fut une belle lecture !
horizondesmots
/ janvier 19, 2016Je vais le lire dans le cadre du prix du roman des étudiants et c’est, parmi la sélection, celui qui me fait le plus envie. J’espère que je l’apprécierai autant que toi !
les Livres de George
/ janvier 23, 2016Je te le souhaite aussi ! Ce doit être sympa de participer à ce prix !
Goran
/ janvier 19, 2016Belle chronique…
les Livres de George
/ janvier 23, 2016Thanks !
topobiblioteca
/ janvier 20, 2016Très bel avis qui me donne très envie de le découvrir =)
les Livres de George
/ janvier 23, 2016Contente de t’avoir donné envie !
Ellettres
/ janvier 20, 2016Tout pareil, j’ai envie de le lire maintenant. La couverture donne envie de sautiller !
les Livres de George
/ janvier 23, 2016Merci, j’espère qu’il te plaira. J’aime beaucoup cette couverture, très réussie et qui colle très bien au roman !
Delphine-Olympe
/ janvier 20, 2016Ton billet est le premier qui réussirait presque à me convaincre, et pourtant on ne parle que de lui sur la logo ! Je n’étais pas attirée, mais à force…
les Livres de George
/ janvier 23, 2016Je suis comme toi, quand j’entends trop parler d’un roman, je finis par douter, mais ce roman mérite d’être lu !
estellecalim
/ janvier 21, 2016On le voit beaucoup ce roman et les avis sont enthousiastes ! Je l’ai vu en bonne place chez mon libraire mais je n’ai toujours pas cédé. On verra quand il sortira en poche.
les Livres de George
/ janvier 23, 2016Je l’ai reçu sinon comme toi j’aurais attendu sa sortie en poche.
lorouge
/ janvier 21, 2016La couverture est magnifique je trouve. Un roman que l’on voit énormément sur les blogs et pour l’instant j’étais très hésitante mais je viens de voir l’auteur dans la Grande librairie et ce qui en a été dit m’a beaucoup plu, à voir donc ;0)
les Livres de George
/ janvier 23, 2016C’est vrai qu’on le voit beaucoup mais il ne faut pas passer à côté !
noukette
/ janvier 25, 2016Une vraie belle découverte de cette rentrée d’hiver ! Un bonbon ce roman !