En novembre dernier, j’ai découvert la plume de Yaël Hassan grâce à un roman écrit aussi à quatre mains : La Fille qui n’aimait pas les fins, ce roman pour jeunes adolescents m’avait beaucoup séduite, et j’ai eu envie de découvrir un autre roman de cette auteure, roman qui figure sur la liste du ministère de l’éducation et qui semble bien connu des documentalistes.
Il s’agit d’un roman épistolaire d’un genre un peu particulier puisque, comme le laissent suggérer le titre et la couverture, les échanges ne se font pas par lettres mais par mails. Sacha envoie des mails comme des bouteilles à la mer, jusqu’au jour où Macha lui répond. Une correspondance électronique s’engage donc entre ces deux adolescents qui vont apprendre à se connaître l’un l’autre et vont se révéler quelques secrets. Très vite on devine que Sacha est en rupture avec son père qui lui cache l’identité de sa mère. Sacha est un adolescent perturbé, il veut savoir pourquoi sa mère les a abandonnés, lui et son père. Macha, jeune fille équilibrée et décidée, va lui venir en aide.
L’originalité de ce roman est bien évidemment le système épistolaire par mails, ce support moderne donne un petit coup de jeune au genre du roman épistolaire, même si, au fur et à mesure de la lecture, cette originalité finit petit à petit par s’oublier.
L’autre intérêt réside dans ce secret de famille que les deux adolescents essaient de dévoiler pour le bien de Sacha. Les auteures montrent comment les liens familiaux peuvent être rompus, difficiles quand les choses ne sont pas dites clairement. Le mal-être de Sacha prend naissance dans cette incertitude sur l’identité de sa mère, ne sachant pas d’où il vient, il a du mal à se situer, à trouver sa place et à avancer dans sa vie.
Macha a un regard extérieur sur l’histoire de Sacha, elle va lui permettre de prendre du recul, de réenvisager la relation avec son père. L’anonymat relatif qu’induit la correspondance permet également, paradoxalement, confession et franchise, les deux adolescents n’étant pas toujours d’accord et se disputant parfois.
Ce court roman, qui se lit aisément et avec plaisir, est une belle façon de découvrir le genre épistolaire. Le choix des mails au lieu des lettres manuscrites donne un petit côté moderne qui devrait séduire les lecteurs-ado.
Roman lu grâce à la Bibliothèque Municipale :
fondantochocolat
/ avril 13, 2014Je n’en ai lu que du bien !! Il faudra que je voie s’il est disponible sur les rayonnages du CDI… Bon dimanche !
les Livres de George
/ avril 13, 2014Il devrait être à ton CDI 😉
Sharon
/ avril 13, 2014Je l’ai beaucoup aimé, et j’ai toujours regretté de ne pouvoir le faire étudier en classe.
les Livres de George
/ avril 13, 2014Pourquoi ne peux-tu pas le faire étudier ?
Bianca
/ avril 13, 2014Je viens de lire M comme. .. de Yael Hassan et j’ai été très séduite, je te le conseille !
les Livres de George
/ avril 13, 2014J’ai entendu parler de ce roman et il me tente bien.
irreguliere
/ avril 13, 2014C’est un très joli roman en effet !
les Livres de George
/ avril 13, 2014Je suis contente de l’avoir découvert.
Cynthia
/ avril 14, 2014J’ai terminé celui-ci ce weekend et heu…je n’ai pas trop accroché. Billet prévu pour tout bientôt 😉
les Livres de George
/ avril 16, 2014Curieuse de connaître ton avis.
Elodie Fresnel
/ avril 26, 2014J’en garde un très bon souvenir ( lu peut-être en 5° ou 4° en classe) ! Je suis contente qu’il se lise encore, je me demandais justement s’il avait bien vieilli…
les Livres de George
/ avril 30, 2014Ce roman est sur la liste des romans du ministère de l’éducation.