« Calpurnia » Jaqueline KELLY.

Calpurnia a 11 ans, elle est la seule fille de la famille Tate qui ne compte pas moins de six garçons. Elle vit au Texas en 1899. Dans ce premier tome, Jacqueline Kelly nous conte cette dernière année du XIXe siècle, et l’éveil de la petite fille. Celle-ci aime la nature, les animaux et c’est un petit carnet offert par son frère ainé Harry, qui va lui donner l’idée de noter ses observations. Dans la famille Tate, il y a aussi le grand-père : depuis qu’il a légué son exploitation de champs de coton au père de Calpurnia, il vit enfermé soit dans sa bibliothèque soit dans son laboratoire ou alors il court la campagne. Un peu bourru, il effraie les enfants, mais Calpurnia va se rapprocher de ce grand-père et grâce à lui va faire son éducation scientifique, mais va également mener une réflexion sur sa place, son rôle dans cette société fin de siècle.

J’ai acheté ce roman il y a maintenant quatre ans et c’est en recevant le tome 2, Calpurnia et Travis, qui vient de sortir, que j’ai eu envie de le lire enfin. La quatrième de couverture avait attiré mon attention. Il est écrit : « elle affirme sa personnalité au milieu de ses six frères et se confronte aux difficultés d’être une jeune fille à l’aube du XXe siècle ».

Ce roman est un hymne à la nature et aux sciences naturelles. La curiosité de Calpurnia pour les miracles de la nature est communicative, et on suit avec plaisir les découvertes de la jeune fille. Mais j’ai surtout particulièrement apprécié le lien puissant qui se tisse entre la petite fille et son grand-père. J’adore la figure des grands-pères dans la littérature, cela doit remonter au Général Dourakine que j’ai lu enfant. Je les aime bourru mais au grand cœur, et ce sont bien les caractéristiques du grand-mère de Calpurnia.

Cet éveil aux sciences naturelles va donc entraîner Calpurnia à réfléchir ou du moins à prendre conscience de la différence de destin entre ses frères et elle. Si elle observe la nature, elle est aussi attentive aux autres membres de sa famille, à ses amies. Elle perçoit alors la différence qui existe entre elle et les autres. Notamment entre elle et son amie Lula, si douée en couture, en cuisine, alors qu’elle a tant de mal à réaliser le moindre ouvrage ou la moindre tarte aux pommes. Elle ne rêve qu’à courir la campagne, observer les plantes, les animaux qui vivent près de sa rivière préférée, qu’à retrouver son grand-père qui lui confie son exemplaire de Darwin. Echevelée, crottée, au retour de ses expéditions, elle fait le désespoir de sa mère.

Durant plus de 400 pages, on écoute avec plaisir la voix de cette jeune fille qui éclot doucement, qui cherche à comprendre, qui devient observatrice d’elle-même. Un beau roman pour adolescent à la plume délicate, sensible et fine. Par chance, le roman est disponible en version poche, une bonne occasion de se l’offrir ou de l’offrir pour cet été !

 

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7 Commentaires

  1. Ça me semble pas mal du tout… j’en avais entendu parler pas mal il y a quelques années. Peut-être même qu’il est chez moi… on ne sait jamais ce qu’on trouve, chez moi!

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  2. Tu as titiller ma curiosité… *Anne*

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  3. Le résumé m’avait enthousiasmée mais au final, je m’étais plutôt ennuyée à la lecture. Il n’empêche que le propos reste très intéressant ! L’histoire traîne seulement en longueurs pour moi, ça manque de souffle et de dynamisme.

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  4. Bien tentant ! Et ça devrait aussi plaire à ma fille (qui se plaint qu’elle a 2 frères !!!)

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  5. Dans ma pal depuis sa sortie 😏 j’ai vu qu’il y avait le tome 2 il est temps que je fasse comme toi, que je m’y mette 😄 bises, bel été a toi

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  6. Il plairait certainement à ma fille ! 😉

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  7. J’adore ce genre de lecture. Je suis une grande fan d’Anne aux Pignons Verts et de tout ce qui est garçon manqué sur fond pastoral. Quel jolie prénom, en plus!

    p.s. j’étais lectrice de ton blog bien avant de créer le mien. je suis très contente d’enfin pouvoir commenter!

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à vous....