Il faut croire que je n’en avais pas encore fini avec la Rentrée Littéraire. Durant ces vacances de la Toussaint, j’ai lu avec avidité et cela fait du bien. Pas moins de 6 romans en quinze jours et 2 BD. Une boulimie de lecture qui m’étonne moi-même, je dois le dire. Ce nouveau polar d’Indridason m’a donc accompagnée dans les premiers jours. Bien que possédant depuis des lustres une partie de ses romans mettant en scène l’inspecteur Erlendur, je ne m’étais pas encore frottée à cet auteur islandais. Voilà qui est fait avec Opération Napoléon, polar sans inspecteur et qui nous plonge, en partie, à la fin de le Seconde Guerre Mondiale.
Ce roman, datant de 1999, vient d’être traduit en français. Je vous laisse lire l’interview donné à Actualitté pour en savoir plus.
Le roman s’ouvre sur le crash d’un avion en 1945 au sommet d’un glacier islandais, le Vatnajökull. A son bord se trouvent des officiers allemands et américains. Etrange situation. Que font ces hommes, appartenant à des camps ennemis, dans le même avion ? Que transportent-ils ?
En 1999, la fonte du glacier laisse apparaître la carcasse de l’avion. Cette réapparition va entraîner, dans le plus grand secret, l’intervention des forces spéciales américaines. Sauf que deux hommes, appartenant à une équipe de sauveteurs en montagne, tombent inopinément sur le chantier de dégagement de l’avion. L’un d’eux est Elias, le frère de Kristin, avocate au ministère des affaires étrangères à Reykjavik. Avant de disparaître, Elias, fier de son nouveau téléphone portable, appelle sa sœur et, avant d’être capturé et que la ligne soit coupée, a juste le temps d’évoquer des soldats armés et un avion.
Très vite Kristin va se retrouver prise dans un tourbillon d’événements qui va la contraindre à fuir et à chercher des informations avant de partir à la recherche de son frère sur le glacier. Elle va croiser des êtres sans scrupules, prêts à tout pour la faire taire, et d’autres qui l’aideront dans sa quête. Sorte de David au féminin luttant contre Goliath, les services secrets et les instances militaires américaines, Kristin, femme forte et intelligente, va mener un combat acharné.
Arnaldur Indridason ancre son intrigue dans une Islande qui subit, dans le cadre de l’OTAN, la présence américaine sur son sol, la base militaire américaine de Reykjavik en est le symbole. Si l’auteur joue avec l’histoire de la fin de la guerre, cette présence américaine en Islande est elle bien réelle et très intéressante puisqu’il la met au service de son intrigue. Les instances américains ont d’ailleurs le mauvais rôle ici et manipulent allègrement les instances islandaises.
Mais ce roman est avant tout un page turner très efficace qui tient en haleine. L’intrigue principale s’étend sur trois jours, trois jours intenses que Kristin vit comme une descente en enfer en entraînant le lecteur après elle. Pourtant Indridason change les points de vue à chaque chapitre et ainsi non seulement nourrit le suspens, mais permet également au lecteur de démêler les fils de l’histoire avec un grand H (même si le roman ne repose pas sur des faits réels.). Comme Indridason le dit dans l’interview dont je vous ai donné le lien plus haut, tout repose sur de mystérieuses négociations qui auraient été engagées entre les Américains et Hitler à la fin de la guerre.
Ce roman est donc à la fois une revisitation de l’Histoire et un roman à suspens passionnant. Ce qui m’a également beaucoup plu est aussi cette plongée dans une Islande que je connais peu, dans ces paysages de neige et de glace.
Découvrez les avis de Cryssilda et de Keisha tout autant emballées que moi par ce roman.
Lu dans le cadre du Challenge 1% Rentrée Littéraire 2015.
Merci aux Editions Métailié Noir.
keisha41
/ octobre 31, 2015Ton baptême du feu avec Indridason, alors! Si le flic de l’Opération Napoléon t’a plu, alors son inspecteur Erlendur sera ton homme!
les Livres de George
/ octobre 31, 2015Oui enfin 🙂 !
Sans doute, en tout cas il est certain que je ne vais pas en rester là, ma PAL saura me fournir !
topobiblioteca
/ octobre 31, 2015Je ne connais pas l’auteur, mais il m’intrigue et ton avis me donne envie de m’y attarder =)
michelle laramicelle
/ octobre 31, 2015bonjour,
je « suis » Arnaldur Indridason depuis la cité des jarres ; j’aime beaucoup cet auteur qui nous plonge dans une Islande passionnante ; ce livre sera mon prochain achat.
estellecalim
/ octobre 31, 2015J’ai lu un des romans de cet auteur il y a pas mal de temps. J’en garde un souvenir plutôt bon mais avec quelques lenteurs, ce qui n’a pas l’air d’être le cas ici. Ton enthousiasme donne envie de sauter dessus dès sa sortie en poche 🙂
jostein59
/ novembre 1, 2015Indridasson, une référence islandaise. Je n’ai pas lu celui-ci mais j’aime beaucoup les enquêtes d’Erlendur. Ça fait du bien les vacances…
Même les sorcières lisent
/ novembre 1, 2015J’ai la femme en vert dans ma pàl…
Delphine-Olympe
/ novembre 1, 2015J’aime bien lire un roman de cet auteur de temps en temps, quand j’ai envie de polar. Je sais que cela a toutes les chances de fonctionner !
michelle laramicelle
/ novembre 1, 2015tiens mon com d’hier n’est pas passé
j’adore analdur indridasen pour l’atmosphère qu’il met dans ses livres;il nous plonge dans un pays inconnu, mystérieux par bien des côtés;
sa lenteur ne me dérange pas du tout; je pense que c’est le rythme du pays;
j’ai lu tous ses livres depuis la cité des jarres; et celui là sera le prochain
bonne journée