« Etés anglais : la saga des Cazalet »(t.1) Elizabeth-Jane HOWARD.

Etés anglais est le premier tome d’une saga dont on a déjà beaucoup parlé sur les blogs et les RS : la saga des Cazalet. Je l’avais repérée et avais acheté le tome 1 l’an dernier durant le Mois anglais. J’ai depuis acheté le tome 2 et compte bien acheté prochainement le tome 3. J’ai lu ce premier opus en LC avec ma maman et Cartons d’Emma.

L’intrigue débute en 1937 dans le Sussex. Toute la famille Cazalet vient à Home Place pour passer l’été, alors que commencent à gronder des bruits de guerre quand les blessures de la première ne sont pas encore totalement cicatrisées. Les Cazalet sont une famille nombreuse avec à leur tête William et Kitty, respectivement surnommés le Brig et la Duche, les grands-parents ; puis leurs enfants : Rachel, célibataire et sans enfant ; Hugh marié à Sybill et père de trois enfants, Polly, Simon et le petit William ; Edward, marié quant à lui à Viola (Villy), père également de trois enfants, Louise, Teddy et Lydia et enfin Rupert, veuf d’Isabel avec laquelle il a eu Clarissa (Clary) et Neville puis remarié avec Zoé. A tout ce beau monde viennent s’ajouter les femmes de chambre, les cuisinières, les bonnes et autres domestiques.

Inutile de vous dire que l’arbre généalogique qui nous est donné dans les premières pages du roman est plus que bienvenu même s’il m’a fallu également prendre des notes pour véritablement m’y retrouver. Il faut donc un peu s’accrocher au début pour bien se repérer, mais le lecture en devient d’autant plus agréable par la suite.

Alors que les membres de la famille arrivent progressivement à Home place, les domestiques s’y activent : on prépare les chambres, on prévoit les repas, on accueille les premiers arrivants. L’auteure présente également les différents personnages, leur personnalité, quelques éléments de leur passé notamment liés à la guerre. Mais tout ne nous ait pas donné d’emblée et c’est là la grande qualité de ce roman : au fil du tome, le portrait des personnages se dessine, se peaufine et plus on avance plus les failles internes apparaissent. On suit de façon alternée, les préoccupations des adultes, les jeux des enfants, les activités des domestiques, tout cela dans une ambiance anglaise comme on les aime.

Etés anglais est plus un roman psychologique qu’un roman à péripéties. Et c’est véritablement ce qui m’a passionné. L’auteure a un réel don pour saisir ses personnages et tous ont une existence propre malgré leur nombre. On s’attache bien sûr plus à certains qu’à d’autres, mais tous, finalement, nous deviennent proches. Dès que je reprenais ma lecture, j’avais l’impression de passer dans un autre espace temporel tant je me sentais bien à Home place.

L’étude des personnages mais aussi leurs rapports sont abordés avec beaucoup d’intelligence et de finesse. Chacun est perçu aussi à travers les yeux des autres : les apparences apparaissent trompeuses ; les non-dits dans les couples fréquents ; les petites ou les grosses tromperies aussi, tout cela est alors révélé au lecteur qui comprend que le beau verni des premières pages n’était que de façade.

Malgré son caractère psychologique, ce roman présente plusieurs coups de théâtre qui nous surprennent au détour d’une page et relance l’intrigue. Ces étés 1937 et 1938 marquent un tournant dans la vie des Cazalet que ce soit pour les adultes ou pour les enfants. Un tournant personnel mais également historique puisque la guerre gronde, la menace Hitler se rapproche.

Ce premier tome, comme tout premier tome d’une saga, pose donc les principaux éléments de l’intrigue et là notamment les différents personnages, tout en mettant en place, de façon subtile, des tensions prêts à éclater.

Roman lu dans le cadre du challenge A year in England organisé par TitineLou et Cryssilda, pour le thème « 1ère ou 2ème guerre mondiale ».

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