Sur les pas des romans de George Sand (épisode 2)


Comme promis, je vais vous raconter la suite de ma visite au pays de George Sand. Le deuxième jour, nous avons orienté nos pas vers les lieux qui ont inspiré plusieurs romans de George Sand. Plusieurs de ces lieux sont à présent des propriétés privées, donc ne sont pas visitables, mais voir ces lieux, et découvrir la campagne berrichonne furent très agréable, comme un voyage à la fois dans le temps et dans la littérature.

Je vous ai déjà parlé de la mare au diable. Quatre romans ont guidé nos pas.

Le premier lieu est double, à la fois lié à un roman et à la vie de Sand : c’est le village de Gargilesse, au bord de la rivière du même nom. Ce petit village est niché au creux d’une vallée, on y accède par une route étroite qui plonge littéralement sur la rivière. Dans ce village, Alexandre Manceau, dernier compagnon de Sand, avait offert à la romancière une toute petite maison, modeste, dont le confort n’avait rien à voir avec Nohant. Là, George Sand écrivit de nombreux romans lors de plusieurs séjours qui eurent lieu à partir de 1864.

Une simple plaque en ardoise signale la petite maison :

Ce petit musée est intéressant car on y trouve des objets intimes de Sand, mais aussi une partie de sa collection de papillons, car à Gargilesse on chassait l’Algira, papillon fabuleux qui donna également son nom à la petite maison. On y trouve aussi des affiches faites maison sur les spectacles, des affiches très drôles dont une sur laquelle on peut lire : « On doit fumer !!!! ».

Mais Gargilesse, c’est aussi le cadre du roman Le Péché de monsieur Antoine. Et en voyant le paysage rocailleux et escarpé, me sont revenus des passages entiers du roman : Emile abrité contre une paroi rocheuse lors d’une nuit orageuse,

ou encore le débordement de la Gargilesse, la fameuse dribe qui inonda l’usine de son père construite au bord de la rivière. D’ailleurs une maison semblait correspondre parfaitement à la maison des parents d’Emile.

Après notre visite de Gargilesse nous avons repris la route, des petites départementales qui sillonnent les champs et qui nous ont permis de faire de belles rencontres, une biche sortant des bois, mais aussi quelques moutons.

Nous avons vu deux lieux que l’on retrouve dans le roman Mauprat. Deux lieux redevenus quelque peu sauvages et qui, les ans passant et faisant leur effet, ont cependant su conserver l’ambiance du roman.

Le château de Sainte Sévère où Bernard de Mauprat fut éduqué par Hubert au côté d’Edmée. Au côté du château subsiste une tour en ruine très évocatrice.

Un peu plus loin dans la campagne, nous avons découvert la Tour Gazeau, résidence du philosophe révolutionnaire, Patience, dans le même roman.

Ensuite, notre périple nous a entraînés sur les pas des Beaux Messieurs de Bois-Doré, roman historique de Sand qui se situe, en partie, à la Motte-Feuilly. Malheureusement la propriété est très protégée et peu accessible pour les photos.

Enfin, le magnifique château de Sarzay (n’est-ce pas Syl. !) est la résidence de Marcelle de Blanchemont dans Le Meunier d’Angibault. Malheureusement nous n’avons pas poussé jusqu’au moulin lui-même, mais le château vaut vraiment le détour.

J’ai très l’envie de relire ces romans à présent que je connais les lieux, leur situation. Le Berry est décidément une très belle région, qui a gardé sa belle campagne, verte, parfois faite de plaines sans fin, ou de lieux escarpés et encore un peu sauvages.

Billet rédigé dans le cadre du Challenge George Sand, Challenge Romantique et des Samedis Sandiens.