« Enola Holmes : la Double disparition » tome 1 de Nancy Springer

Voici ma nouvelle copine littéraire ! après Tuesday Next (que je n’oublie pas) voici donc Enola Holmes, la benjamine de mes copines, et pourtant notre amitié a bien failli ne pas prendre !

Lors du RAT (oui je sais ça fait déjà 15 jours ou presque…. patati patata…), j’ai donc enfin sorti ce roman jeunesse de Nancy Springer de ma PAL. Donc, je vous situe le contexte rapidement ! Enola Holmes est la sœur du célèbre détective. Le livre s’ouvre à la fois sur le jour de son anniversaire et sur la disparition de sa mère. Pourtant celle-ci lui a laissé quelques cadeaux avant de prendre la poudre d’escampette ! Enola a donc 14 ans et sa vie va changer ! Comme de bien entendu, Sherlock et son autre frère Mycroft la rejoignent et sont bien décidés à prendre le destin de leur petite soeur en main ! mais voilà, maman Holmes n’est pas tout à fait une mère comme les autres. Artiste peintre, elle a élevé sa fille en lui inculquant des préceptes féministes dignes des suffragettes de cette fin du XIXème siècle ! Une femme doit se réaliser personnellement, refuser les carcans et notamment les corsets auxquels Enola voue une haine tenace. Donc quand son frère Mycroft lui commande le dernier corset  à la mode et décide de l’inscrire dans une institution de jeunes filles, Enola se rebiffe …

Ce premier tome, comme souvent les premiers tomes me direz-vous, sont essentiellement faits pour mettre en place les éléments qui vont étoffer l’intrigue. La première partie est donc constituée par les évènements qui viennent de toucher Enola, et par un mise en situation et en contexte. Cette première partie est prenante, et très intéressante grâce à une intrigue qui s’envole très vite, et à des résolutions d’énigmes très réjouissante, sorte de jeu de piste que je vous laisse découvrir. La deuxième partie, moins convaincante, raconte les débuts d’Enola enquêtrice sur une affaire de disparition d’enfant, et là, j’ai eu très peur ! beaucoup incohérences à mon sens, une aventure parachutée et invraisemblable qui rompt totalement avec l’impression qu’avait laissé la première partie. J’ai donc bien failli laisser tomber Enola et ses aventures, si, finalement la dernière partie n’avait pas été aussi bonne !

Et puis, il faut le reconnaître, Nancy Springer est assez douée pour décrire l’ambiance anglaise de cette fin du XIXème siècle, ainsi que dans cette capacité à faire vivre Sherlock Holmes. Sans tomber dans le cliché creux, Nancy Springer crée un Sherlock Holmes très convaincant digne de son créateur. Et puis cette Enola a un charme fou. Rebelle, intelligente, drôle, débrouillarde, elle est une héroïne digne de son nom sans, elle non plus, incarner le cliché. L’auteur a l’intelligence d’en faire une jeune fille un peu mal dans sa peau, ne se sentant pas belle (trouvant qu’elle ressemble trop à son frère célèbre!), mais sachant valoriser ses défauts !

Les revendications féminines, vous vous en doutez, m’ont également beaucoup plu, mais ne sont pas qu’une simple toile de fond, et on sent chez l’auteur des connaissances digérées qu’elle nous offre intelligemment sans faire de pensum ! Ainsi la mère de l’héroïne lui a octroyé un prénom lourd de sens : ENOLA = ALONE, et lui a souvent répété : « Tu te débrouilleras très bien toute seule, n’est-ce pas, Enola? » (p.11). A une époque où les femmes ne pouvaient faire un pas ou encaisser un salaire sans l’autorisation de son mari, cette maman Holmes est une sacrée bonne femme !

Bien je crois que vous aurez compris que cette série est à découvrir d’urgence pour les retardataires ! et sachez que le tome 3 vient de sortir en poche 😉

récapitulatif chez Antigone

Lu dans le Cadre du RAT du mois d’avril

Publié par les Livres de George le avril 20, 2011

https://leslivresdegeorgesandetmoi.wordpress.com/2011/04/20/enola-holmes-la-double-disparition-tome-1-de-nancy-springer/