Bilan mensuel de lecture : Mars 2018 – avec des chroniques à l’intérieur…


N’ayant pas écrit ici depuis un mois, vous vous doutez bien que le nombre de chroniques en retard n’a pas baissé d’un poil (de lapin) et a même subi une certaine hausse. Mais, comme en février, j’ai essentiellement pioché dans ma PAL et plus exactement dans les classiques. En mars encore, un seul SP lu et fini ce matin, pile poil (de lapin) pour le bilan. Mais ne vous affolez pas, la PAL n’en a pas diminué pour autant, car le Salon du livre est passé par là, ainsi qu’une petite descente en librairie hier matin. Je suis donc au point mort de ce côté-là. Je cours donc toujours après le temps et après ma PAL, mais le mois de mars s’est achevé de la meilleure façon qui soit pour moi, professionnellement, puisque j’ai été titularisée vendredi. Un immense soulagement. Me voici donc professeur certifiée. Je peux enfin me sentir légitime dans mon métier et ça fait du bien à l’ego.

Bref… Ce bilan de lecture, comme celui du mois précédent, sera l’occasion de rattraper mon retard de chroniques.

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« Le Pull » Sandrine KAO – Littérature Ado


Kao le pullSandrine Kao est une auteure d’une trentaine d’années, que j’avais déjà rencontrée grâce à son roman ado : Le Banc, paru, il y a deux ans, chez Syros dans la collection « tempo+ ». Elle y abordait le racisme d’une bande de collégiens envers un jeune taïwanais. Dans ce nouveau roman, Le Pull, sorti dans la même collection en janvier dernier, Sandrine Kao aborde une autre forme de harcèlement que l’on peut croiser dans les couloirs des collèges.

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« Le banc » Sandrine KAO


Kao le bancAlex est collégien et déjeune tous les midis sur un banc dans le parc à côté du collège. Mais ces derniers temps, il découvre, écrit au Tipp-Ex sur son banc, des insultes racistes qui lui sont clairement destinées : Alex tronche de nem.

Alex est Taïwanais, il vit avec sa mère dans un petit appartement. Son père est retourné à Taïwan pour travailler, mais ne donne plus beaucoup de nouvelles.

pour eux ce sont tous des « chinetoques ». Ou des niakoués, des noiches, des bridés, des bols de riz, des bouffeurs de chiens… Alors, moi qui suis originaire de Taïwan, n’en parlons pas ! Personne n’est capable de dire où ça se trouve ni ce que c’est. (p.16)

Ce roman jeunesse aborde le thème du racisme contre la communauté asiatique, peu évoqué dans les romans et abordé de façon sensible sans tomber dans le manichéisme. Car Alex et sa mère souffrent également d’être reliés à cette communauté que l’auteur décrit intrusive et cancanière. Alex souhaite juste être un garçon comme un autre et non un étranger aux yeux bridés, mais voilà, les autres élèves, et notamment une clique de trois élèves qui font la pluie et le beau temps ne l’entendent pas comme ça. Comment se faire accepter, quand on appartient au clan des exclus ? Heureusement Sybille viendra à son aide pour découvrir le raciste au Tipp-Ex. Alex finira pas comprendre que tous les moyens ne sont pas bons pour parvenir à ses fins.

Sandrine Kao traite du racisme tout en évoquant le thème difficile de l’adolescence et de l’acception de soi par les autres quand on est un peu différent. Elle parle des amours adolescentes, de la méconnaissance des autres cultures et des préjugés. Un roman sensible pour de jeunes lecteurs à partir de 10 ans qui permet de connaître ses camarades de classe autrement qu’en se basant sur l’apparence physique.

Roman lu dans le cadre du Challenge Cartable et tableau noir et du Challenge Amoureux saison 3 (cat. Amours Adolescentes).

challenge cartable et tableau noirChallenge Amoureux saison 3

Merci aux Éditions Syros.