« La Dernière tempête » Ragnar JONASSON.


Le Dernière tempête est le tome 3 de la série La Dame de Reykjavik de Ragnar Jonasson. Mais l’avantage de cette série est que l’on peut lire le tome 3 en premier car, comme pour Star Wars, le dernier est en fait le premier. Ainsi ce dernier roman se situe 25 ans avant La Dame de Reykjavik et 10 ans avant le tome 2 L’Île au secret. Je n’ai donc pas été gênée du tout en commençant pour ce tome 3.

L’intrigue se situe en Islande à deux endroits différents. A Reykjavik, l’inspectrice Hulda se fait du soucis pour sa fille Dimma. Celle-ci reste enfermée dans sa chambre, n’a plus d’enthousiasme. Nous suivons également le couple, Eirnar et Erla dans leur ferme au fin fond de l’Islande, dans une région où la neige et les ténèbres sont omniprésents, où les autres fermes ont été abandonnées. Le couple se prépare à fêter Noël, le sapin est fait, les cadeaux sont déposés dessous. Erla lit tranquillement dans son fauteuil. Alors qu’une tempête de neige fait rage à l’extérieur, on frappe à leur porte. Qui cela peut-il être ? Qui a eu l’inconscience de s’aventurer dans cette zone désertique avec une telle tempête ? Le couple est hésitant, surtout Erla, elle est méfiante. L’homme dit s’être égaré, mais son histoire semble louche à Erla, ne colle pas. L’homme ment, elle en est certaine.

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Ces romans que je n’ai pas chroniqués…


Que ce soit dit d’entrée, si ces romans n’ont pas été chroniqués ce n’est absolument pas parce qu’ils seraient mauvais, bien au contraire, même si l’un d’eux, je l’avoue, fut assez catastrophique. Non, c’est tout simplement parce que, comme à chaque début d’année scolaire, je suis sous l’eau et d’autant plus cette année. D’habitude je me rattrape un peu à la Toussaint, mais même pas cette année. Alors 2020 touchant (enfin) à sa fin, je me suis décidée parce que je trouve bien dommage de ne pas faire même une petite place à ces romans qui m’ont été d’un grand secours pour sortir un peu la tête de l’eau. Ces lectures couvrent septembre, octobre et novembre, je n’ai donc pas eu un rendement extraordinaire durant cette période comme vous pouvez le constater, mais tant pis après tout on n’est pas là pour faire du chiffre ! J’espère en tout cas que je vous donnerai envie de découvrir ces romans :

Le Secret de Mona de Patrick Bard est paru aux éditions Syros en juillet. C’est l’histoire de Mona, une jeune adolescente de bientôt 18 ans qui, pour emmener au plus vite son petit frère fiévreux à l’hôpital, grille un stop. Il faut dire que Mona n’a pas le permis et bien qu’elle conduise la vieille Twingo de sa mère le plus prudemment possible, sous l’effet du stress, elle n’a pas marqué suffisamment ce fichu stop. Cette arrestation c’est le début de la fin, de la fin du secret. Il faudra ces un peu plus de 160 pages pour comprendre ce que cache Mona, ce qu’elle refuse de voir. C’est un roman qui m’a marquée parce qu’on est pris par l’existence de cette jeune fille et parce qu’il se passe une révélation que l’on ne voit absolument pas venir.

Pour ceux qui me connaissent un peu, ils savent que Tatiana et moi nous vivons une relation compliquée. Ce roman à la belle couverture et au doux titre de Rose présentait une 4ème de couv. alléchante : nous sommes au temps des travaux d’Haussmann, des quartiers entiers sont rasés dont justement celui de Rose. Cette charmante vieille dame y a toujours vécu et lutte contre le baron, refusant de quitter sa demeure qui a vu naître et mourir son mari. La narration est faite par Rose qui écrit des lettres à son défunt mari, un peu comme un journal. J’étais pleine d’en train, sauf que franchement c’est ennuyeux au possible. Les descriptions fourmillent de noms de rues, l’intrigue n’avance pas voire se répète. J’ai dû sauter des pages tant je n’en pouvais plus. Ce n’est donc pas encore avec ce roman que Tatiana et moi allons nous réconcilier.

Le roman suivant m’a beaucoup plus emballée. Avant les diamants de Dominique Maisons est une roman noir sorti en août aux éditions de La Martinière. Il m’a pris quasiment tout mon mois de septembre, il faut dire qu’il fait un peu plus de 500 pages et que l’intrigue est plus que dense. Mais quel bonheur de lecture ! L’intrigue, donc, se déroule à Hollywood dans les années 1950. Il s’y livre une vraie bataille car tout le monde a bien compris que le cinéma c’était la bonne occasion pour s’enrichir. On y croise des starlettes, des producteurs véreux, la mafia, mais aussi Errol Flynn et des gros bras qui tabassent sur demande. La fin est magistrale. J’ai adoré !

Alain Gagnol m’avait enthousiasmée avec sa série Power club et donc j’étais très contente de le retrouver avec ce nouveau roman sorti début octobre là encore aux éditions Syros. Soyons franche Même les araignées ont une maman ne m’a pas fait le même effet, mais j’ai quand même passé un bon moment en compagnie de Thomas et de sa voisine un peu bizarre, Emma. Depuis quelques temps, des animaux sont tués sans raison apparente. Thomas, dont le chat a disparu, est inquiet. Il guette son retour par la fenêtre de sa chambre et c’est ainsi qu’il aperçoit dans la nuit sa voisine assise en tailleur dans son jardin un masque d’opéra chinois sur le visage. Emma est télépathe et ensemble ils vont tenter de mettre la main sur le tueur d’animaux. J’ai retrouvé les touches d’humour de l’auteur, notamment les scènes où Thomas tente de cacher ses pensées à Emma. J’attendais une intrigue un peu plus trépidante.

Pendant les vacances de la Toussaint, il me fallait une valeur sûre. Et valeur sûre rime pour moi avec Agatha Christie. J’avais besoin d’un roman qui se lirait vite et ce fut le cas. La Troisième fille d’Agatha Christie est une roman que je ne connaissais pas du tout. Je suis tombée dessus en librairie, par hasard et le hasard fait bien les choses. Une jeune femme se présente chez Poirot pour lui annoncer qu’elle a peut-être commis un meurtre. Hercule s’empare de l’affaire par orgueil ayant été traité de trop vieux pour comprendre. Avec l’aide, ou pas, d’Ariadne Oliver, le célèbre détective va mener l’enquête. Comme toujours, je n’ai pas été déçue et comme toujours je n’ai absolument pas découvert qui était vraiment coupable. J’ai un gros faible pour Mrs Oliver et c’est aussi ce qui m’a décidé à découvrir ce roman.

Vous êtes toujours là ? Alors on continue !

Depuis que j’ai lu la rafraichissante biographie de Titou Lecoq sur Balzac (Honoré et moi), l’envie m’a reprise de faire une petite visite à Honoré. Cette nouvelle m’a donc semblé de bon augure. La préface, presqu’aussi longue que la nouvelle même, nous annonce que cette histoire de femme répudiée par son mari et d’histoire d’amour qui se noue entre elle et le jeune M. de Nueil serait inspirée peu ou prou de la jeunesse de Balzac. Quoiqu’il en soit, j’ai regoûté avec bonheur à la plume balzacienne, à ses études des sentiments, et il me reste en tête notamment plusieurs pages où Mme de Beauséant revient sur son amour adultère, cette quête de bonheur qu’elle ne pouvait trouver dans un mariage de convenance. Il y a bien sûr des échos du Lys dans la vallée mais c’est moins mièvre, plus passionné et la douleur de Mme de Beauséant est bien plus belle que la fidélité à toute épreuve de Mme de Mortsauf.

Alors celui-ci on peut dire qu’il s’est fait désirer, ou du moins sa version poche. J’avoue que je suis un peu énervée par ces nouveaux formats chez 10/18 qui valent aussi cher que des brochés et dont il attendre la version poche alors que 10/18 c’est quand même avant tout une édition poche, enfin bref. Le Manoir d’Alderley est donc enfin sorti en poche à la rentrée et je l’avais tant désiré qu’il n’est pas resté très longtemps dans ma PAL. Cet opus fait partie de la série « Daniel Pitt » dont j’avais déjà lu le premier tome Un innocent à l’Old Bailey. Daniel Pitt est donc le fils de Charlotte et Thomas Pitt. Il est un jeune avocat passionné. Dans cette intrigue, une jeune fille de la bonne société américaine est agressée dans sa chambre et un diplomate anglais est accusé ayant été aperçu par le père de la jeune fille au moment de sa fuite. L’agresseur doit donc être jugé à Londres. Parallèlement la soeur de Daniel et sa famille arrivent pour séjourner chez ses parents. Jemima (la sœur de Daniel) et son mari connaissent la famille de la victime et sont persuadés de la culpabilité du diplomate. Ce que j’ai particulièrement aimé dans ce roman c’est de retrouver toute la famille Pitt. L’intrigue est dense, un peu quand même tirée par les cheveux à la fin, mais on se laisse prendre d’autant que Miss Miriam fford Croft est aussi de retour et que j’ai un gros faible pour cette femme médecin légiste qui n’a pas le droit d’exercer parce qu’elle est une femme.

Allez, plus que deux !

Pendant le Mois Anglais, j’ai découvert les inspecteurs d’Elizabeth George : Linley et Barbara Havers. J’avais commencé par un tome qui venait de sortir en poche : Une avalanche de conséquences. On m’avait fortement conseillé alors de reprendre la série du début, c’est donc ce que j’ai fait avec Enquête dans le brouillard. Et c’est vrai que la rencontre entre les deux est savoureuse et Barbara fait une entrée fracassante. L’enquête réside sur la décapitation d’un père et d’un chien et d’une jeune fille assise auprès d’eux et qui s’accuse. Cette première enquête va fouiller dans les zones sombres d’une famille d’un paisible village du Yorkshire. Et j’ai tellement aimé que je suis en train de lire le deuxième tome.

Et enfin, et je vous félicite pour votre endurance :

Pour finir ce très long rattrapage, un roman que j’ai beaucoup vu sur les blogs et les RS. Lui aussi ne sera pas resté longtemps dans la PAL. L’histoire raconte la rencontre entre une jeune servante et René Descartes au Pays-Bas. Helena est servante chez un libraire anglais à Amsterdam, elle apprend à lire et écrire, et est très vite fasciné par le philosophe, le nombre de ses livres, ses heures passées à penser et à écrire. Leur liaison sincère doit cependant restée secrète, d’autant que Descartes a des ennemis qui seraient ravis d’un petit scandale. J’ai été très touchée par le destin d’Helena, sa volonté d’indépendance, sa tendresse pour sa petite fille. Un joli roman qui a peut-être le défaut de ne pas nous en dire beaucoup sur la pensée de Descartes mais sans doute parce que tout est vu depuis le regard d’Helena.

Nous voici donc arrivés à bout de ce rattrapage fleuve. Comme toujours, je serais ravie de discuter avec vous en commentaire sur ces différents romans que vous avez peut-être envie de lire ou que vous avez déjà lus.

« Nuuk » Mo MALO


Nuuk  est le troisième opus des enquêtes du chef de police de Nuuk au Groenland. Après Qaanaaq et Disko, Qaanaaq Adriensen ne peut reprendre son poste qu’à deux conditions : se faire suivre par une thérapeute et effectuer une tournée dans neuf villes du Groenland, histoire de reprendre contact avec le terrain, c’est ça ou le placard. Qaanaaq se plie donc et commence sa thérapie sans guère d’enthousiasme d’autant que sa psy ne lui laisse guère de répit. La tournée commence par Uummannaq et déjà les choses se compliquent : une jeune adolescente vient de se suicider en sautant du haut d’un pic rocheux. Mais Qaanaaq n’est pas totalement persuadé par cette conclusion : cette jeune fille ne présentait aucun signe de dépression, bien au contraire un avenir radieux s’ouvrait justement à elle. Parallèlement, un colis contenant une main tranchée est livré et destiné à Qaanaaq : y a-t-il un lien entre les deux affaires ? Et si oui, lequel ?

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« Victor Kessler n’a pas tout dit » de Cathy BONIDAN


J’avais beaucoup apprécié le précédent roman de Cathy Bonidan, Chambre 128, (qui vient de sortir en poche, profitez-en) j’ai donc été ravie de recevoir Victor Kessler n’a pas tout dit. Dans ce roman, l’auteure change de genre et nous emmène dans les montagnes brumeuses des Vosges.

Bertille mène des enquêtes d’opinion dans un supermarché parisien quand un vieil homme s’écroule à ses pieds. Elle sent chez lui la même peur panique de l’autre. Alors que le vieil homme est emporté à l’hôpital, la jeune femme récupère son cabas. Une fois rentrée chez elle, elle y découvre, cachée dans la doublure, une pile de feuilles, un manuscrit. Poussée par la curiosité, elle commence à lire. Il s’agit d’une confession qui relate des faits remontant aux années 70 : la mort d’un jeune garçon retrouvé dans un lac à Saintes-Fosses. Bertille se sent aspirer par ce récit, les mots résonnent en elle. Le vieil homme sort enfin de l’hôpital et se rend chez Bertille pour récupérer son manuscrit. Se noue alors entre eux un lien, de méfiance, mais aussi de reconnaissance. Monsieur André, le vieil homme du supermarché, n’est rien d’autre que le meurtrier qui a purgé sa peine. Pourtant, il semble que ce ne soit pas si simple que cela. Bertille se rend alors à Saintes-Fosses et, en se faisant passer pour une journaliste, tente de reprendre l’enquête. (suite…)

Un Livre dans la Boîte #15


Ayant un peu zappé le rendez-vous le mois dernier, je vous propose de vous présenter les SP que j’ai reçus dans ma BAL courant avril et mai. Comme souvent des romans très variés, certains que j’attendais avec impatience, d’autres qui me permettront de connaître de nouveaux auteurs et de nouveaux univers.

J’ai donc reçu sept ouvrages : deux polars historiques ; deux romans ado et donc trois romans de littérature générale. Ce qui nous fait une jolie petite pile à rajouter aux autres livres en attente. Vivement le pont de l’Ascension pour avoir le temps de lire ….

 

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« Chambre 128 » Cathy BONIDAN


Il est indéniable que ce qui m’a tout de suite attirée vers ce roman est en premier lieu sa couverture. Une femme qui lit entourée de livres et d’un chat, je ne pouvais que m’y reconnaître. Puis j’ai lu la 4ème de couv. et là j’étais conquise :

Anne-Lise découvre, dans la table de nuit d’un petit hôtel breton, un manuscrit. A l’intérieur, l’adresse de l’écrivain. Après l’avoir lu, elle décide de le renvoyer à son propriétaire. Commence alors une correspondance avec Sylvestre, l’auteur, qui lui apprend qu’il avait perdu son livre en 1983 à l’aéroport de Montréal. Anne-Lise commence alors une enquête : quel voyage a bien pu faire ce manuscrit entre 1983 et 2016 ? Et par quels chemins est-il passé pour, depuis le Canada, se retrouver en Bretagne ?

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Un Livre dans la Boîte #12


Il est temps de vous présenter les SP que ma BAL a accueillis ces dernières semaines. Vous pourrez constater qu’il y en a pour tous les goûts, avec une belle égalité entre littérature ado et littérature générale. Ce sont des romans que j’ai choisis, sauf un, mais l’attachée de presse qui me connait bien, ne s’est pas trompée et ce roman est arrivé à point nommé, je vous dis pourquoi plus loin dans la chronique.

Voici donc les huit romans reçus :

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Bilan mensuel de lecture : Août 2018.


En ce premier jour de septembre, alors que la pré-rentrée a déjà eu lieu hier, il est temps de clore les vacances et de faire le bilan sur mes lectures du mois d’août. Le bilan n’est pas exceptionnel pour un mois d’août, disons que j’ai connu mieux, mais, dans le domaine de la lecture, nous savons bien que ce n’est pas la quantité mais la qualité qui compte avant tout et de ce côté-là je n’ai pas été déçue.

Ce mois-ci encore, j’ai alterné les livres de ma PAL et les romans reçus en SP. Côté PAL, je me rends compte que je n’ai lu que des polars, côté SP, les lectures furent beaucoup plus variées comme vous allez le découvrir.

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« Mademoiselle, à la folie! » Pascale LECOSSE – Rentrée Littéraire 2017.


Si je fais paraître ma chronique sur ce premier roman aujourd’hui, je l’ai lu cependant fin juin. Il faisait partie des romans reçus dans le cadre du comité de lecture Cultura auquel j’ai eu la chance de participer. Ce qui est grisant quand on participe à une telle opération, c’est que rien n’est paru, on ne sait rien, parfois même pas le sujet du roman. On est un peu comme un premier lecteur, on arrive vierge de toute opinion, de toute influence. C’est parfois aussi un peu déstabilisant.

Pascale Lécosse, dans Mademoiselle, à la folie, nous entraîne dans les pas et surtout dans la tête de Catherine, star du cinéma à qui tout réussit et qui semble tout avoir. Elle est la maîtresse de Jean, ministre marié, et assistée de Mina, ancienne journaliste de télévision, totalement dévouée au bien-être de l’actrice. Mais depuis quelques temps, Catherine a des absences, des blancs, certains visages lui semblent inconnus : « J’ai un mal gourmand qui me transforme en rosier stérile », dit-elle (p.74).

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