Salon du Livre de Paris 2013 : L’inauguration.


salon-livre-paris-2013-22-25-marsLe coup d’envoi du Salon du Livre de Paris a été donné hier à 17h. Comme l’an dernier, j’ai eu la chance d’être invitée à l’inauguration. Une soirée à l’ambiance particulière où l’on croise quelques people en dégustant des petits fours et quelques coupes de champagne.

Cette année, je suis venue en voiture, redoutant un retour en métro et RER. Je suis donc entrée dans le salon avant même l’ouverture des portes, le parking communiquant directement avec le salon. Là, les allées encore désertes, les derniers préparatifs en cours (derniers coups d’aspi, transports des derniers cartons de livres, installation des petites fours…) j’ai goûté avec délice ces tout premiers moments.

Je suis allée attendre Lili Galipette. Une vraie marée humaine s’est vite engouffrée. Gonzague de Saint-Bris est venu tailler la bavette à mes côtés, pendant que je cherchais des yeux Lili. A peine réunies, nous avons commencé notre déambulation entre les stands.Et très vite nous avons acheté un ou deux livres. Le soir de l’inauguration, nous avons bien senti cependant, que les têtes n’étaient pas aux achats, mais bien au papotage.

Miss Bouquinaix nous a rejointes une petite heure plus tard sur le stand de Casterman. Nous sommes allées saluer Sabine Wespieser sur son stand. Accueil toujours chaleureux et découverte d’une auteure irlandaise dont je me suis acheté les mémoires : Edna O’Brien, La fille de la campagneAprès un verre de vin rouge et quelques denrées pour éviter la griserie de l’alcool, nous avons repris nos pérégrinations au gré des allées.

Un petit saut pour rencontrer Élise des éditions Charleston, dépitée de n’avoir pas reçu leur commande de romans. Une séance de charleston était organisée un peu plus tard dans la soirée, nous promettons de revenir, mais sans nous lancer dans la danse cependant.

DSCN1516Parvenue vers une entrée quelque peu dérobée, nous voyons migrer une nuée de journalistes équipés de gros appareils photo, de caméras, apercevons l’équipe du Petit Journal. Sans aucun doute, il se trame là quelque chose. Nous décidons de patienter parmi les pro de la presse. Après quelques minutes, l’info circule que François Hollande et Aurélie Filippetti sont attendus. L’attente dure un peu,Lili se lasse, mais la Miss et moi sommes bien décidées à rester. Soudain, les journalistes se meuvent et c’est la ruée. Les perches se tendent, les flashs crépitent. Hollande est au centre d’un cercle de journalistes. Au fur et mesure qu’il remonte l’allée, les journalistes remontent vers nous, l’occasion d’être assommée par un appareil photo et d’avoir les pieds écrasés. La Miss est poussée en avant. A nos côtés deux charmantes dames. Soudain Hollande se tourne vers nous, embrasse les dames, échange quelques mots avec elles, et le voilà qui serre la main tremblante de la Miss, tandis que je le vois à quelques centimètres de moi. C’est ça aussi l’inauguration du Salon du Livre.

Nous repartons, la Miss toute tremblante, vers l’exposition pour les 60 ans du Livre de Poche. Dans un petit enclos privé, plusieurs affichent retracent l’histoire du livre de poche et présentent les 60 romans préférés des libraires. Enfin du champagne ! il était temps. Cette petite expositions est très intéressante, nous voyons l’évolution des couvertures, les étapes décisives sont expliquées.

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Certaines couvertures me rappellent les livres transmis par mon père, il y a quelque chose d’émouvant à remonter ainsi le temps.

En face de l’expo, sur le stand de France Télévision, nous retrouvons Lili et Hermine (et non Hermione !), assistante de Babelio en plein interview pour Un jour, un livre.  Nous faisons connaissance avec l’équipe, échangeons nos cartes de visite. Là les présentateurs des émissions culturelles du groupe papotent : Olivier Barrot et Philippe Lefait, mais pas de Busnel à l’horizon.

La Miss et moi rencontrons l’attachée de presse du Cherche Midi avec lequel mon blog est partenaire. Une jeune femme souriante et charmante, très disponible, à l’image de ses mails. C’est agréable de mettre un visage sur de simples prénoms.

Après quelques sms, nous parvenons enfin à croiser Sophie Andriansen (SophieLit) et son homme Rodolphe. Je suis ravie de les voir. Nous parlons un peu des romans de Belfond que j’ai lus cette semaine et de la table ronde à laquelle, finalement, elle assistera aussi. Elle me conseille d’aller sur le stand de l’éditeur pour prendre contact et peut-être croiser Douglas Kennedy. Nous voici déjà reparties et effectivement, Douglas est là et me gratifie d’un salut de la tête et d’un sourire. Quel charmeur ce Douglas !

Nous avons quitté le salon peu de temps après vers 21h, grisées par la foule, les livres, les rencontres (et non par l’alcool).

Voici mes premiers achats :

SDL 2013 achats jeudi

Au programme aujourd’hui : arrivée vers 13h, déjeuner, retrouvailles avec Val (Les Quotidiennes de Val), Titine (Plaisirs à Cultiver) et Miss Léo (Me, Darcy and I) sur le stand de Phébus vers 15h (vous pouvez venir nous y retrouver si vous êtes dans le coin), arrivée de ma soeur vers 16h et Table Ronde sur le stand de Belfond à 18h… et sans doute encore plein de petites aventures imprévues.

« Blood Hollow » de W. Kent KRUEGER – Rentrée Littéraire 2012


Attention ce roman est totalement addictif !!!! J’ai englouti les 475 pages en deux jours, impossible de le lâcher malgré une migraine carabinée !

L’intrigue se situe dans le Minnesota, une petite ville, Aurora où tout le monde se connaît. La nuit du Nouvel An, Charlotte Kane, jeune fille belle et appartenant à la famille la plus riche de la ville, disparaît dans le blizzard au volant de sa motoneige. Les recherches restent sans résultat. Son corps sera retrouvé à la fonte des neiges au printemps.

Le point de départ de ce polar n’a rien d’exceptionnel : un meurtre à élucider, des soupçons qui se portent sur un petit ami et un ancien shérif qui tente de l’innocenter. Mais ce polar va bien au-delà de cela. Il nous plonge dans une nature encore sauvage : des lacs scintillants, des forêts profondes et la présence des indiens Ojibwe. La mort de Charlotte va exacerber l’opposition entre les communautés. Très vite toutes les preuves accusent le jeune Solemn Winter Moon, un Ojibwe, pourtant l’ancien shérif Corolan O’Connor, dit Cork, qui connaît le jeune homme depuis son enfance, n’y croit pas. Avec l’aide de sa femme avocate, il va donc tout faire pour trouver le réel meurtrier.

Ici le flic est un ancien shérif qui s’est reconverti et a repris la gargote au bord du lac de son père d’adoption, Sam. Cork est mi-irlandais mi-objiwe, il est droit dans ses bottes, père et mari attentif. Mais rien de caricatural bien au contraire, pour une fois pas de crise de couple, pas d’alcoolisme, mais une vraie volonté de vérité et de justice. Un mec bien, quoi, et ça fait du bien. Un personnage comme je les aime doté d’humour, de charme et d’analyse et qu’on aimerait bien connaître dans la vraie vie.

Mais les personnages secondaires sont tout aussi intéressants, que ce soit le nouveau Shérif arrogant, le sombre Fletcher Kane, ou le père Mal bien énigmatique. Chaque personnage semble cacher quelque chose, il faudra beaucoup de persévérance à Cork pour y voir clair.

En plus de ces éléments, j’ai beaucoup aimé le rapport à la spiritualité présente dans ce roman. Très touchée par la sagesse indienne qui trouve dans la nature sa voie et ses convictions, ce roman est aussi un roman sur la quête de soi. Cork, dans ce roman a perdu ses illusions sur la religion catholique, mais certains phénomènes touchant le jeune Solemn vont quelque peu modifier sa façon de penser.

Pour ce qui est de la résolution de l’intrigue, j’ai été tenue durant tout le roman par l’enquête menée par Cork. Les soupçons se portent sur plusieurs personnages, et petit à petit dévoilent leur part sombre. Jusqu’au dernier moment, on a bien du mal à savoir qui est vraiment le responsable de la mort de Charlotte. Plusieurs rebondissements m’ont sans cesse poussée à poursuivre ma lecture. Tout est parfaitement orchestré, monté et démontré, et la résolution de l’intrigue est une vraie surprise.

Un polar qui se dévore et qui me donne très envie de lire d’autres romans de cet auteur. Le précédent Aurora, Minnesota met en scène les mêmes personnages quelques années auparavant, et j’ai très envie de le lire.

Livre lu dans le cadre du Challenge Polars et Thrillers, du Challenge 1% Rentrée Littéraire et Challenge S.T.A.R 5.

Merci aux Editions du Cherche Midi !