J’avais beaucoup apprécié le précédent roman de Cathy Bonidan, Chambre 128, (qui vient de sortir en poche, profitez-en) j’ai donc été ravie de recevoir Victor Kessler n’a pas tout dit. Dans ce roman, l’auteure change de genre et nous emmène dans les montagnes brumeuses des Vosges.
Bertille mène des enquêtes d’opinion dans un supermarché parisien quand un vieil homme s’écroule à ses pieds. Elle sent chez lui la même peur panique de l’autre. Alors que le vieil homme est emporté à l’hôpital, la jeune femme récupère son cabas. Une fois rentrée chez elle, elle y découvre, cachée dans la doublure, une pile de feuilles, un manuscrit. Poussée par la curiosité, elle commence à lire. Il s’agit d’une confession qui relate des faits remontant aux années 70 : la mort d’un jeune garçon retrouvé dans un lac à Saintes-Fosses. Bertille se sent aspirer par ce récit, les mots résonnent en elle. Le vieil homme sort enfin de l’hôpital et se rend chez Bertille pour récupérer son manuscrit. Se noue alors entre eux un lien, de méfiance, mais aussi de reconnaissance. Monsieur André, le vieil homme du supermarché, n’est rien d’autre que le meurtrier qui a purgé sa peine. Pourtant, il semble que ce ne soit pas si simple que cela. Bertille se rend alors à Saintes-Fosses et, en se faisant passer pour une journaliste, tente de reprendre l’enquête. (suite…)