Un Livre dans la Boîte #11


Presque deux mois de silence sur ce blog et ce n’est pourtant pas faute de me dire chaque vendredi soir : « Ce week-end, j’écris une chronique sur le blog ». Mais le week-end se passe et rien ne paraît. Aujourd’hui, je prends le temps parce que j’en ai un peu assez de bosser du lundi matin au dimanche soir, de passer mon temps à corriger des copies et à préparer des cours… J’ai aussi plusieurs romans à chroniquer, la liste s’allonge dangereusement. Pour relancer la machine, je vais donc récapituler avec vous tous les SP que j’ai reçus ces dernières semaines.

Voici donc ma moisson d’automne.

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GOODBYE 2016 !


livres-annuel-1Encore une nouvelle année qui se clôt ce soir, une année 2016 bien morose sur le plan mondial, mais il nous reste les livres pour continuer à rêver, à réfléchir et à espérer. Au milieu du chaos des attentats, de la guerre à Alep, de la montée des extrêmes, les livres m’ont aidée à garder l’espoir. Ils ne sont pas un refuge ouaté qui m’ont éloignée du monde, non, ils m’ont permis de rester moi-même, de prendre du recul, de souffler, de me dire que tant que la littérature existe, tout est possible. Je crois à la force de l’esprit, des sentiments, des émotions, à ce qui nous fait être humain et que la littérature nous rappelle sans cesse. Dans ma vie de tous les jours, dans la folie des cours, des corrections, des rencontres parents-profs, des journées fatigantes où il faut parler sans cesse, expliquer, demander le silence, intéresser, trouver mille moyens pour faire comprendre, ouvrir un livre fut une réelle respiration intérieure. Je l’ai réellement senti cette année. Malgré la fatigue, malgré parfois le découragement, voire le surmenage qui nous fait nous effondrer en pleurs devant les collègues, lire, ouvrir un livre, me plonger dans une histoire, suivre la vie de personnages tous différents mais qui avaient tous un peu quelque chose à voir avec moi, m’a fait tout surmonter. Me réveiller à l’heure matinale où tout le monde dort annuel-2encore, préparer un petit déjeuner et me remettre sous la couette, lire, une demi-heure, parfois un peu plus, avant de lancer la machine, d’être la femme, la mère, la prof, la collègue, lire c’est être avec moi, seulement moi, n’être rien d’autre que moi, un besoin vital, faire place au silence, n’entendre que les pages qui se tournent, parfois le ronronnement d’un chat lové à mes côtés. Il me serait impossible de m’en passer. Une journée qui ne commencerait pas par ce petit temps de lecture, serait une journée gâchée. Alors cette année, j’ai lu, plus que l’an dernier contre toute attente. J’ai lu sans contraintes, sans impératifs, sans choix préalables, j’ai choisi mes lectures en fonction de mes envies, SP ou PAL, peu importe, ne voir les livres que pour ce qu’ils peuvent m’apporter, simplement pour leur sujet, leur auteur, leur couverture… Et ça fait du bien.

Il y eut de belles lectures, d’autres un peu moins belles, certaines m’ont fait bondir et ont entraîné des réactions exacerbées de leur auteur, mais toutes ont eu un impact. Elles auraient pu être plus belles, plus classiques, plus sérieuses, plus…, plus… Elles ont été ce qu’elles ont été. Et parmi ces 75 livres lus, je voudrais en retenir quelques uns particulièrement.

Les romans tout d’abord. Quatre romans, quatre auteures, on ne se refait pas :

Azoulay TitusXinran messages de mères inconnuesphototreize

Titus n’aimait pas Bérénice de Nathalie Azoulay – Messages de mères inconnues de Xinran – La part des flammes de Gaëlle Nohant – Treize d’Aurore Bègue.

En littérature jeunesse :

Murail sauveurGraudin Wolfe couvvesco-pasteur

Sauveur et fils de Marie-Aude Murail – Je suis Adèle Wolfe de Ryan Graudin et Louis Pasteur contre les loups-garous de Flore Vesco.

Contrairement à mes habitudes de lecture, j’ai lu trois BD cette année, et celle qui m’a particulièrement plu est l’adaptation du roman jeunesse Le Journal d’Aurore.

Despléchin Aurore

Enfin, cerise sur le gâteau, la génialissime pièce de théâtre d’Alexis Michalik, Edmond.

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La lecture n’a cependant pas été ma seule source de plaisir cette année. Depuis juillet, je me suis lancée dans la création d’un Bullet Journal. Je me rends compte que ce besoin d’écriture, de faire parler un peu ma créativité même si je dessine comme un pied, vient là encore d’un besoin de me recentrer sur moi et de renouer avec des pratiques qui me sont chères depuis mon enfance. Je vous en reparlerai bientôt autour d’un billet qui fera le bilan de mes six mois de Bullet Journal.

Il me reste à vous souhaiter une très belle année 2017, plus joyeuse, plus en paix et toujours littéraire !

annuel-3

Sources :

Photo 1

Photo 2 : illustration Kanako

Photo 3 : John White Alexander, Repose, 1895.

« Edmond » Alexis MICHALIK – Rentrée Littéraire 2016 #7 – Théâtre


michalik-edmondCyrano et moi, c’est une longue histoire d’amour. J’ai vu la représentation de la pièce avec Weber, j’ai vu le film de Rappeneau plusieurs fois, j’ai étudié la pièce quand j’étais en 3ème (j’en avais appris la fameuse tirade du nez); je l’ai fait en classe avec ma classe de 4ème l’an dernier et je la refais cette année. Bref, je connais la pièce presque sur le bout des doigts, alors quand une attachée de presse m’a proposé de lire la pièce d’Alexis Michalik, vous pensez bien que je n’ai pas résisté très longtemps.

Edmond Rostand vient de faire un four avec sa pièce La princesse lointaine. Endetté, il cherche à convaincre Coquelin, le plus grand acteur de l’époque de jouer dans sa prochaine pièce, qu’il n’a non seulement pas écrite mais dont il ignore encore le sujet. Or pour convaincre Coquelin, il faut avoir un sujet et un rôle à sa hauteur. Sauf que l’inspiration semble s’être envolée ainsi que sa confiance en lui. Et puis, voilà que son ami Léo tombe amoureux d’une petite costumière très jolie, Jeanne, qui a les yeux qui brillent quand on lui parle des vers d’Edmond. Au fil des rencontres, des situations, notre dramaturge va écrire sa pièce : Cyrano de Bergerac.

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