« Summer kids » Mathieu PIERLOOT – #RL2018 (roman ado)

Antoine, Mehdi, Hannah et Alice viennent de finir le lycée, ils forment un groupe d’amis et se connaissent depuis la primaire. Ce sont les dernières vacances avant les études supérieures. Chacun a choisi sa voie, sauf Antoine. Sa rupture récente avec Hannah l’a plongé dans une tristesse profonde qui le laisse indécis, hésitant. Cette rupture a aussi un peu fendillé le groupe, Hannah ne donne plus guère de nouvelles, Mehdi et Alice sont pris entre les deux anciens amoureux. Chez Antoine, même sa vie familiale prend l’eau depuis l’arrivée du nouvel ami de sa mère, Jean-Do.

Summer kids pourrait être un roman comme un autre racontant la sempiternelle histoire d’une rupture amoureuse, pourtant, ce (trop) court roman d’un peu plus de 150 pages est porté par une écriture, une sensibilité et une réalité des dialogues qui en font un roman à part que l’on voudrait plus gros, plus long.

Mathieu Pierloot parvient parfaitement à rendre compte de cette période particulière où l’on quitte le lycée, où les amis de toujours, ceux avec qui on a tout vécu, vont partir aux quatre coins de l’hexagone vivre d’autres aventures, rencontrer d’autres personnes, se faire d’autres amis. Antoine la subit d’autant plus que sa rupture avec Hannah, son amour de toujours, d’abord inavoué, inespéré, puis réalisé, vient comme cristalliser les autres séparations à venir. Il traîne sa peine, nourrit sa mélancolie à coup de playlists (le lecteur a accès aux différents titres en début de chapitre), fume, boit, s’oublie dans des fêtes, fait n’importe quoi.

Sa mère désespère. Jean-Do lui décroche un petit boulot merdique à la maison de retraite. Étrangement il s’y plie, fait bien ce qu’on lui demande de faire. Petit à petit, pendant que les jours de l’été s’égrènent lentement, Antoine avance.

Jamais Mathieu Pierloot ne tombe dans le nunuche, le plaintif, au contraire, on le voit Antoine, mal fagoté, trop maigre, mal dans sa peau, mais on le sent surtout et c’est cela l’essentiel. On sent sous ce physique de gringalet, un mec bien, sensible et un peu paumé, peut-être trop romantique (au bon sens du terme) pour son époque.

Les dialogues sont vrais, pas édulcorés. Les personnages de Mathieu Pierloot parlent vraiment comme des mecs et des filles de 18 ans, vivent vraiment comme des jeunes de cet âge.

Le seul défaut que je trouve à ce roman est qu’il est bien trop court et que l’on quitte bien trop rapidement Antoine et sa bande.

 

 

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2 Commentaires

  1. J’ai le même avis que toi sur ce joli roman!

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  2. Je vois pas mal passer ce roman en ce moment. J’aime ce que tu en dis, le côté non-édulcoré est aussi un plus. A voir si je croise sa route.

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