Mon mois de septembre est décidément dédié à la Rentré Littéraire. Voici ma huitième lecture (il me reste encore un billet à écrire), et pour la première fois, une lecture décevante. Le ton est donné.
Deux couples louent un appartement dans la même résidence de vacances dans le sud : les Bourdon et les Laforêt. Deux couples avec enfants, deux couples dont les femmes aspirent à mieux. Virginie, mal dans sa peau avec ses kilos en trop, en a assez de sa 307 et rêve d’acheter le dernier Tiguan, mais l’argent manque, malgré les heures sup que fait son mari, technicien en informatique ; Claire, athlétique enchaîne les longueurs de piscine et ne supporte plus son mari trop prévenant, que tous ses amis envient car il s’occupe d’Erwan, leur fils, et fait la cuisine. Elle, elle veut une vie de rêve et d’argent, et lui, son mari, est passionné par la macrophotographie et son blog où il poste des photos mystères.
Le lecteur va donc suivre pendant un peu moins de 200 pages, les diverses péripéties de ces couples en vacances, français moyens, un peu beaufs, que le manque d’argent ronge. Ce thème pouvait laisser présager un regard mordant sur notre société, beaucoup d’ironie, voire un peu d’empathie, mais je n’ai rien ressenti de tout cela. Les personnages sont caricaturaux (la grosse VS la sportive qui picore ses repas, en est un exemple, ou encore, la mère dévouée face à la femme volage), les situations m’ont agacée car tellement attendues (bien évidemment le mari de Virginie va perdre son argent en jouant au trader et l’amant riche de Claire va la laisser tomber). Il n’y a aucune surprise.
Mais j’ai surtout regretté un manque de profondeur. A la fin du roman, l’auteur place une vague allusion politique : Virginie regardant à la télé Marine Lepen et se disant qu’elle votera pour elle aux prochaines élections. Et on se trouve devant une étrange équation : Français moyens, mal dans sa peau, en mal d’argent = Marine Lepen. Allusion politique qui arrive comme un cheveu sur la soupe et qu’on ne comprend pas vraiment, ou que l’on a peur de comprendre.
S’il se lit sans réel déplaisir, les pages se tournent sans efforts, ce premier roman veut jouer sur deux tableaux et au final ne joue sur aucun : pas assez léger pour faire oublier la caricature et faussement dénonciateur car n’allant pas assez au fond de la dénonciation, si bien qu’on ne sait pas vraiment s’il y a ou non dénonciation et ce qui est réellement dénoncé. On reste donc dans cet entre-deux et on referme ce roman comme on l’a entamé, sans en être changé.
Il est toujours difficile de critiquer un premier roman, mais les premiers romans sont souvent les esquisses des romans à venir.
Roman lu grâce à l’opération Masse Critique organisée par Babelio et les éditions Flammarion et dans le cadre du Challenge 1% Rentrée Littéraire 2015 conçu par Hérisson (7/6)
PatiVore
/ septembre 23, 2015Je l’ai bien aimé mais je l’ai pris vraiment comme un roman léger, je n’ai pas cheché plus.
les Livres de George
/ septembre 23, 2015Même sans chercher plus, je trouve que ce roman n’apporte rien, c’est une lecture courant d’air !
zeb
/ septembre 23, 2015Ouille, le titre m’interrogeait mais là je crois que je vais passer mon tour. Les personnages caricaturaux ont tendance à m’agacer.
topobiblioteca
/ septembre 23, 2015Je vais passer également, l’intrigue semble trop banale. Merci de tes avis sur la rentrée littéraire ! =)
Micmelo Litteraire
/ septembre 23, 2015Bon, pas tout de suite donc …
Sharon
/ septembre 23, 2015J’ai (parfois) envie de le lire, mais je sens que l’équation finale m’agacerait.
Valentine Pumpkins
/ septembre 23, 2015Je crois que je vais passer mon tour, ça me gonfle quand ce n’est pas assez creusé, j’ai l’impression que l’auteur n’a fini d’écrire son livre.
Bianca
/ septembre 23, 2015On me l’avait proposé mais j’avoue que je n’avais pas envie de le lire je vois que j’ai bien fait de ne pas l’accepter
Delphine-Olympe
/ septembre 23, 2015Cela correspond peu ou prou à ce que je craignais. Je ne vais donc pas tenter le coup.
jostein59
/ septembre 24, 2015Il est vrai que j’ai voulu oublier cette allusion politique, c’était préférable.
Sinon, nous sommes d’accord : les pages se tournent mais c’est bien trop léger pour être remarquable.
lorouge
/ septembre 24, 2015Oui, bon, ça ne me donne pas envie des masses ;0) Pas grave, j’en ai bien d’autres… Bonne journée
noctenbule
/ septembre 28, 2015Je suis totalement d’accord avec toi.
Une vraie déception.
sous les galets
/ octobre 19, 2015Visiblement, ce roman ne fait pas l’unanimité, je n’ai pas lu un seul billet enthousiaste.
eimelle
/ octobre 24, 2015Je viens de le commencer et je te rejoins pour le moment , agréable mais il ne fera sans doute pas partie de mon top 5