Ce roman est venu s’ajouter à ma sélection de Noël grâce à un lecteur de ce blog qui me l’a fortement conseillé. Comme j’avais été un peu déçue par Christmas Pudding, je ne voulais pas rester sur cette déception et je me suis donc lancée dans la lecture de ce roman qui m’a largement consolée.
Au manoir de Gorston, le vieux patriarche, Siméon Lee, rassemble tous ses enfants pour les fêtes de Noël, jusqu’à sa petite fille, Pilar venue directement de l’Espagne où, orpheline, elle vivait jusqu’à présent, ainsi qu’un jeune homme, Stephan Farr, se présentant comme le fils de l’ancien associé de Siméon quand celui-ci exploitait les mines de diamants en Afrique du Sud.
L’intrigue du roman court donc du 22 au 28 décembre, de l’arrivée de chacun jusqu’à la résolution de l’affaire. En effet, on s’en doute assez rapidement, Siméon Lee va être assassiné dans son bureau pourtant fermé de l’intérieur. Hercule Poirot est engagé par l’un des fils de la victime pour éclaircir ce nouveau mystère de la chambre jaune. Le célèbre détective cherche d’abord à faire la lumière sur le caractère de Siméon et sur ses relations avec ses descendants. Chacun de ses enfants semble avoir une raison d’assassiner cet homme fort antipathique et tyrannique.
Ce n’est pas la première fois qu’Agatha Christie traite de la mort d’un patriarche odieux et situe son intrigue en huis-clos dans une vaste demeure (cf. par exemple Témoin muet ou encore La Maison Biscornue). Sous le prétexte donc d’une réunion de famille pour fêter Noël, le vieux Siméon joue avec le feu et se brulera fortement. Après l’installation des personnages et la découverte du meurtre, Hercule Poirot ainsi que son ami et l’inspecteur de la région Sugden, interrogent un à un toutes les personnes présentes dans la maison, jusqu’au domestique, le fidèle Tressilian comme le plus énigmatique Horbury. Les soupçons vont bon train, mais vous vous doutez bien que j’étais bien loin non seulement de trouver le meurtrier mais encore plus loin de découvrir comment le meurtre fut commis.
L’ambiance est beaucoup plus lourde que dans Christmas Pudding, et ce roman révèle une intrigue bien plus complexe et bien plus intéressante que la nouvelle. En cherchant quelle était la personnalité du vieux Siméon, Hercule Poirot cherche surtout à analyser sa psychologie et son influence sur ses enfants. Ainsi Alfred Lee, par exemple, est l’enfant soumis qui a toujours travaillé auprès de son père, mais en étant toujours dénigré, tandis que Harry, le fils rebelle apparaît comme l’enfant prodigue. La jeune Pilar semble la seule à avoir les faveurs du vieil homme.
Hercule Poirot devra donc faire tomber les masques pour trouver le meurtrier. Et c’est dans la fameuse scène finale, où tous les suspects sont rassemblés au salon, qu’il exposera sa brillante théorie non sans une certaine fierté.
Ce roman entre sans doute dans les romans d’Agatha Christie qui m’ont le plus tenue en haleine. L’ambiance de Noël est certes présente mais finalement le repas de réveillon n’aura pas lieu et les mets resteront en cuisine : Quel affreux Noël nous aurons passé, dira, au final, l’un des fils Lee.
Agatha Christie a écrit ce roman en 1938 tandis que Christmas Pudding date de 1962, or la dernière réplique de Poirot dans le roman : Pour moi, rien de tel que le chauffage central servira, en dehors du contexte de Noël, de lien avec la nouvelle qu’elle écrira moins de trente ans plus tard. L’absence du chauffage central dans les vieilles demeures étant en effet un grand souci pour Hercule Poirot.
Roman lu dans le cadre du Challenge Agatha Christie, du Challenge Polars et Thrillers et Des Livres pour fêter Noël.
Astrid
/ janvier 7, 2014Je n’ai encore lu aucun livre de cette auteure. Je vais essayer d’en lire au moins. Cette année je n’ai pas lu non plus de livres sur le thème de Noël (enfin l’an dernier) donc cette année je vais essayer d’en lire au moins (de Noël et de Christie)
Bonne journée
les Livres de George
/ janvier 7, 2014J’aime beaucoup Agatha Christie, elle a le don de donner envie de lire et de nous mettre dans un état qui fait qu’on ne pense qu’à lire !
Bianca
/ janvier 7, 2014J’avais lu celui-ci l’an dernier juste avant Noël et j’avais beaucoup aimé, un bon cru, une fois de plus 🙂
les Livres de George
/ janvier 7, 2014Oui un très bon cru qui donne envie d’en lire d’autres !
Geoffrey D
/ janvier 7, 2014J’ai du lire une quinzaine de romans d’Agatha Christie mais je trouve toujours sur les blogs des billets sur des romans que je ne connais pas. Elle en a écrit une centaine il me semble, j’ai donc encore des heures à passer en sa compagnie, pourquoi pas continuer la découverte avec celui-là 😉
les Livres de George
/ janvier 7, 2014L’avantage avec Agatha Christie est qu’on n’en a jamais fini réellement avec elle.
Titine
/ janvier 7, 2014Je l’avais lu l’année dernière et j’avais, comme toujours avec notre chère Agatha, passé un excellent moment.
les Livres de George
/ janvier 7, 2014J’ai beaucoup aimé cette lecture aussi, elle crée une intrigue diabolique dans ce roman.
manU
/ janvier 8, 2014Je suis plongé dans la lecture de ses « Carnets secrets » de John Curran et je me régale.
les Livres de George
/ janvier 8, 2014Je l’ai aussi et je le consulte très souvent quand je viens de lire un roman d’Agatha Christie, c’est un livre que tous les fans d’Agatha devrait avoir dans leur bibliothèque.
lilas
/ janvier 11, 2014C’est le livre qui m’a donné envie de poursuivre la lecture des oeuvres d’Agatha Christie.
les Livres de George
/ janvier 12, 2014C’est vrai que ce roman ravive l’envie de lire les romans d’Agatha Christie tant l’intrigue est merveilleusement construite !