« Je trouve donc inadmissible qu’un bloggeur totalement inconnu, n’ayant aucunes qualifications ou reconnaissance du métier puisse à ce point venir critiquer de la sorte notre marque. »

Ah ça faisait longtemps que nous n’avions pas eu droit à une attaque mesquine de la part d’un auteur ou d’un éditeur. Depuis plus de trois ans que je blogue, je finis par ne même plus parvenir à les compter. Et toujours on nous ressort les mêmes sempiternelles conneries : inexpérience, méconnaissance… Comme toujours les armes utilisées sont le dénigrement et l’intimidation.

Mon titre est extrait du mail envoyé par une maison d’édition à l’hébergeur d’une blogueuse qui a eu le « malheur » de dire que le livre qu’elle avait acheté (25€) était truffé de fautes (vous constaterez que le monsieur en question n’est pas avare de fautes de grammaire, comme en témoignent celles contenues dans cette simple phrase), mal édité, et l’avait beaucoup déçue, ayant même renoncé à le finir. Nous avions déjà eu droit à l’auteur qui s’insurgeait contre le fait de critiquer un livre non payé, aujourd’hui nous avons droit à un éditeur qui ne supporte pas qu’on remette en question un travail éditorial bâclé. Nous pourrions penser que dans la mesure où la blogueuse a acheté le livre (selon l’argument de l’auteur pré-cité) elle avait le « droit » de dire ce qu’elle en pensait, mais visiblement voilà que l’on nous met une énième interdiction. Donc jusqu’où vont-ils aller ? Car si nous devons tenir compte de toutes ces interdictions, j’ai bien peur que nous soyons tous forcés de mettre la clef sous la porte, car nous n’aurons plus le droit de parler d’aucun livre.

Vous savez à quel point il est important pour moi de dire si un livre m’a plu ou non, et que dans les deux cas, un billet argumenté me donne le droit d’en parler sur mon blog. Je rappellerais également que notre qualité de grand lecteur est aussi une justification comme une autre, si vraiment il en fallait une. Notre faiblesse vient essentiellement du fait que nous exposons nos avis sur un blog, visible à tous, et non dans notre salon ou au comptoir d’un café où il se dit souvent bien pire.

Oui, bloguer est un pouvoir, et c’est bien ce qui inquiète ces messieurs (tiens d’ailleurs c’est drôle nous avons souvent plus affaire à des hommes qu’à des femmes dans ces affaires, je dis ça…), le tout est de l’utiliser à bon escient comme la grande majorité d’entre nous le fait.

Merci à Catherine qui a été la première à parler de cette affaire sur son blog, et qui l’explique dans le détail.

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119 Commentaires

  1. George, tu m’as assurément mal comprise, je n’ai jamais dit que je « fermais » mon blog (il est d’ailleurs en « pause indéterminée) à cause de certains marchands de soupe doublés de lâches, j’ai bien dit (merci de me lire précisément) que cet épisode m’avait fait beaucoup réfléchir sur MA nécessité à faire part de mes lectures de manière publique… en d’autres termes, cette affaire a provoqué chez moi une remise en question purement personnelle sur mes priorités du moment, et c’est me faire injure que de laisser entendre que je renoncerais à mon blog pour des menaces qui ne se sont de toute façon pas concrétisées…certes, tu ne me connais pas, mais je peux t’assurer que je suis une pugnace et que je peux être redoutable si je le veux…or il se trouve que je dois garder toute mon énergie pour des combats qui sont réellement vitaux pour moi, comme je l’explique également clairement dans l’article. alors non, ce n’est pas « beaucoup de bruit pour rien »….c’est un combat nécessaire et juste.

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    • Alors vraiment tant mieux Sophie, et sincèrement je suis heureuse que tu veuilles réfléchir, et que tu gardés quelque part en toi l’envie de continuer ton blog. La remise en question est normale après ce genre d’histoire mais j’avais cru lire dans ton billet un découragement, une envie d’abandonner et ce qui me mets surtout
      en colère c’est de penser que ces personnes malveillantes peuvent avoir un quelconque pouvoir sur nos blogs. Je peux être un peu directe dans mes jugements, pardon, mais pour avoir subi plusieurs attaques en règle dont certaines ont duré pendant un an sur mon blog, je sais que ça peut faire très mal, et ces attaques ne sont faites que pour faire plier, et à ça je m’y refuse. Oui il y a d’autres combats plus essentiels dans la vie que nos blogs, mais nos blogs représentent souvent un espace à soi dans lequel on aime se retrouver, un endroit un peu à part de notre quotidien et de nos soucis, et il faut le préserver. Je te souhaite de retrouver la nécessité de ton blog.

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  2. merci George, pas de problème, j’ai rajouté un petit topo sur mon article pour que ce soit bien clair…et non, pour le moment, je n’ai pas envie de continuer mon blog, mais pas parce que la pauvre faible femme et blogueuse que je suis aurait été terrifiée par les vilaines menaces d’un grand éditeur reconnu sur la place publique…il s’agit d’une remise en question purement personnelle et intellectuelle, qu’on se le dise!!! cette affaire m’a ouvert les yeux sur certaines priorités, qui doivent prévaloir pour moi.

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    • Souvent ce genre d’affaire permet de faire le point, on peut y voir un côté positif, moi, depuis mes histoires, j’ai aussi changé pas mal de choses, et à présent je fais mon blog de façon plus sereine, je te le souhaite sincèrement.

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  3. Avis parfait : malheureusement, la blogueuse concernée (dont j’apprécie énormément la justesse des écrits), très affectée, a décidé de prendre le large. Voilà !

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    • Sophie s’explique un peu plus haut dans les commentaires, elle insiste notamment sur le fait qu’elle met son blog en pause, et qu’elle ne le ferme pas, comme beaucoup d’entre nous l’avons cru.

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  4. Je me rallie à ce coup de sang!! J’ai partagé sur FB!

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  5. Nick

     /  septembre 5, 2012

    Bonjour,

    Cet éditeur semble leader dans son domaine et compter quelques 20 000 auteurs…

    Ça me fait quand même penser à un éditeur à compte d’auteur personnellement, domaine dans lequel il y a pas mal de dérives à la base.
    Dans ce cas, ça ne m’étonne pas de voir cette tentative pour censurer des « articles négatifs ». La seule chose que ce type d’éditeur comprendra, c’est un bad buzz en ligne qui risque tout simplement de casser son business… Donc une situation où il n’aura pas d’autre choix que de se faire tout petit parce qu’il est submergé d’articles qui lui font une très mauvaise publicité au point où des médias trop gros pour lui et qui savent qu’ils ne risque,t absolument rien (rue89, blogs du monde, etc.) en parlent.

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  6. Celui qui me fera mettre la « clé sous la porte » n’est pas encore né je pense (sauf si c’est moi hihi).
    Je pense que beaucoup ignorent ce qu’est la liberté d’expression.
    Oui, ce n’est pas facile d’écrire; mais par contre on ne peut pas plaire à tout le monde… et si tu veux être publié… accepte la critique.
    Dans le cas d’une maison d’édition… idem… faut pas venir te plaindre que le lecteur s’insurge si tu vends des bouquins à un certains prix et que ceux-ci sont mal finis…
    Faut pas nous prendre pour des cons non plus!

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  7. Ce que je ne comprends pas c’est que personne ne donne le titre du livre et le nom de l’auteur pour qu’on puisse vérifier…
    Attention de ne pas confondre « autoédition » et boites de pseudo-éditeurs qui ne sont que des prestataires de services… Déjà 20 000 auteurs c’est suspect…

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  8. Je trouve ça inadmissible et vraiment ahurissant !!!

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  9. Quand je lis ça, je suis bien contente de lire principalement des auteurs morts ou étrangers, qui ne viendront pas me chercher des noises parce que je ne les encense pas ; et dans de vieilles éditions d’il y a 10 ans qui ne se trouvent plus que d’occasion.

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  10. Non mais, c’est dingue ! Le jour où je ne peux plus dire ce que je pense d’un livre, je me mets au tricot :-p

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