« Dieu soit loué ! Le dictionnaire de l’humour juif » Victor Malka


En ce moment je piétine dans mes lectures, alors c’était l’occasion de jeter un coup d’oeil attentif à cet ouvrage qui se propose de rassembler plusieurs histoires drôles juives. Dommage que je ne me sois pas inscrite au challenge « Littérature Juive » organisé par la Grande Mazel, voilà ce que c’est que d’être raisonnable, mais finalement c’est aussi l’occasion de parler de ce challenge  :

Mais revenons à ce dictionnaire.

Construit de façon simple, comme son nom l’indique, cet ouvrage rassemble plusieurs histoires selon plusieurs mots-clés et alphabétiquement, ce qui est très pratique en soi (vous me direz que c’est le propre des dico!). L’humour juif a souvent pour thème la religion, la mère juive, l’argent mais aussi l’antisémitisme. Ici Victor Malka, non seulement rassemble des histoires qui ont trait à ces thèmes principaux, mais les entrées de son dictionnaire vont bien au-delà et permettent donc de voir l’étendu de cet humour très particulier et qui, pour moi, s’incarne en la figure de Woody Allen (les histoires sur les maladies et l’hypocondrie ont d’ailleurs une place très honorable!). Certaines histoires présentent de bons mots prononcés par Albert Einstein, Albert Cohen, Heinrich Heine ou encore Groucho Max ou Sigmund Freud, ce qui m’a beaucoup plu.

Toutes ces histoires ne sont pas forcément des histoires drôles, et certaines phrases se rapprocheraient davantage des aphorismes ou proverbes.

Ce dictionnaire, au-delà du simple effet divertissant, m’a aussi beaucoup appris sur l’esprit juif, ses préoccupations, son auto-dérision (notamment vis-à-vis de l’argent et du commerce), et cette capacité à rire malgré l’histoire lourde qui les unit (voir entrées gestapo, Hitler entre autres).

Je dois avouer que l’entrée qui m’a le plus fait rire est celle consacrée à la mère juive. Si ma mère n’est pas juive, elle est pied-noir et croyez-moi les similitudes sont grandes :

Quelle différence y a-t-il entre une mère italienne et une mère juive ? quand la mère italienne menace : « Si tu ne manges pas, je te tue », la mère juive dit : « Si tu ne manges pas, je me tue! »

ou encore

– Quel âge ont vos petits-enfants, madame Weinstock ?

Le médecin a quatre ans et l’avocat trois

Moi, ça me fait rire !

Les épouses ne sont guère épargnées dans toutes ces histoires, et le principal grief est qu’elles sont bavardes :

Le juge : Pourquoi n’avez-vous pas dit un mot à votre femme depuis cinq ans?

L’homme : Je suis un mari poli et je ne veux pas l’interrompre quand elle parle.

Une lecture parfaite pour moi en ce moment qui ai dû mal à me plonger dans un roman et qui m’a donné envie de revoir plusieurs films de Woody Allen, Le Dictateur de Chaplin ou d’autres comédies que j’affectionne comme Au nom d’Anna de Edward Norton :

Merci à Victor Malka pour la gentille dédicace, et aux Editions de l’Archipel !

1er Livre lu dans le Cadre du Défi de Mia